Jour : 22 novembre 2011

Prise en charge des victimes de mariages forcés

Parlement francophone bruxellois

Question orale de Fatoumata SIDIBE, députée FDF,à Emir KIR, Ministre de l’Action sociale et de
la Famille – 25 novembre 2011
Concerne : état des lieux des pistes envisagées dans le cadre de la prise en charge des victimes de mariages forcés. La réponse est disponible ici.

Le compte-rendu est disponible page 34 en cliquant ici.

Monsieur le Ministre,

En mai dernier, vous aviez suscité auprès du Réseau mariage et Migration l’organisation d’un colloque international sur la prise en charge des victimes de mariages forcés. Lors de colloque, on a eu l’occasion d’entendre diverses expériences et pratiques menées au sein de différents pays européen en la matière. A l’issue de ce colloque, il était question de pouvoir dégager des pistes de réflexion sur cette problématique. Un rapport devait être rédigé par Athanor à la demande du réseau mariage et Migration et était attendu pour septembre 2011. Celui-ci devait permettre de nous faire découvrir des pistes concrètes de solution ainsi que des recommandations en la matière. Read More

Prévention des risques liés à l’utilisation de certains produits éclaircissants

Commission communautaire commune

Question orale de Madame Fatoumata Sidibé, Députée bruxelloise MR-FDF, à MM. Benoît CEREXHE et Jean-Luc VANRAES, Membres du Collège réuni en charge de la Santé – 3 novembre 2011
Concerne:  Prévention des risques liés à l’utilisation de certains produits éclaircissants. La réponse est disponible ici

Le compte-rendu complet est disponible page 23 en cliquant ici.

L’utilisation de produits éclaircissants (crèmes, laits, sérums,  gels, savons antiseptiques) dans le but d’avoir une peau claire est une pratique qui très répandue en Afrique, en Asie, au Maghreb, au Moyen-Orient, en Amérique du sud, dans les Iles Caraïbes, aux Etats-Unis, en Europe. Cette dépigmentation volontaire, les  femmes et aussi les hommes, est de plus en plus pratiquée par des jeunes de 15 à 17 ans.  Les raisons invoquées pour utiliser ces produits sont nombreuses : avoir un teint plus clair, plus lumineux, supprimer des tâches, etc.  Entendons-nous bien, quelle qu’en soit la raison, s’éclaircir le teint est une affaire personnelle, de goût ou de mode. Il ne s’agit donc pas de porter un jugement ni de stigmatiser.  Cependant, l’utilisation de certains traitements dits « de beauté » ont des conséquences très graves sur la santé. Read More

Logement pour les victimes de violences conjugales et intrafamiliales

Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale

Interpellation de Fatoumata Sidibé, députée FDF, à Christos Doulkeridis, Secrétaire d’Etat chargé du Logement – 15 novembre 2011
Concerne :  Etat des lieux de la question du logement pour les victimes de violences conjugales et intrafamiliales – L’interpellation est disponible ici

le compte-rendu est disponible page 10 ici

Monsieur le Secrétaire d’Etat,

La violence conjugale est un véritable fléau. En Belgique, les estimations établissent qu’une  femme sur huit est victime de violences conjugales. On constate également que le nombre de femmes identifiées comme victimes de violences conjugales est en augmentation. D’après une enquête récente réalisée auprès de 44 services affiliés à l’Association des Maisons d’accueil, en 2009, 49 % des femmes hébergées étaient victimes de violences conjugales, ce qui est assez interpellant.

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Quelle prise en charge des victimes de mariages forcés ?

LA LIBRE.BE
Société
Quelle prise en charge des victimes de mariages forcés ?
Stéphanie Bocart

Mis en ligne le 13/11/2010

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/622910/quelle-prise-en-charge-des-victimes-de-mariages-forces.html

L’accompagnement spécifique des victimes de mariages forcés fait défaut. La députée Fatoumata Sidibé (FDF) a déposé une proposition de résolution.
L es mariages forcés, arrangés, subis, précipités sont une réalité que vivent chaque année des jeunes issus de l’immigration. Et bien que cette réalité soit difficile à cerner statistiquement, des études permettent de définir quelque peu l’ampleur du phénomène en Belgique. Ainsi, selon une étude réalisée par l’ULB en 1999 auprès des femmes marocaines et turques de Bruxelles et de la Flandre, 27 % des femmes sondées âgées de plus de 40 ans déclarent avoir été victimes d’un mariage forcé.

En 2004, l’UCL a également mené auprès de 1 200 élèves de 15 à 18 ans une enquête sur « les aspirations et attentes des jeunes envers le mariage ». Résultats ? 23 % des jeunes interrogés ont reconnu avoir été concernés de près ou de loin par le phénomène des mariages forcés; 7 % ont admis avoir eu connaissance d’un mariage forcé dans leur famille et 16 % ont constaté de telles pratiques dans leur entourage.

Pour la députée bruxelloise Fatoumata Sidibé (FDF), ancienne présidente du Comité belge « Ni putes ni soumises », « la problématique des mariages forcés est loin d’être marginale » et ce d’autant que les résultats de ces études restent bien en deçà de la réalité.
Une réalité à laquelle sont souvent confrontées les associations de terrain. Une quinzaine d’entre elles ont donc décidé de se coordonner au sein du réseau « Mariage & Migration » (« LLB » 12/11). Mais il existe d’autres initiatives : publications de brochures, campagnes de prévention et de sensibilisation, plan d’action national de lutte contre les violences entre partenaires, etc.

« Ce n’est pas tout de sensibiliser, il faut encore pouvoir donner une réponse concrète aux victimes de mariages forcés, contraints ou subis , estime Fatoumata Sidibé. Or, aujourd’hui, il n’existe aucune structure d’accueil spécifique. Même la police est démunie. Souvent, cela se fait au cas par cas : des associations mettent les victimes en contact avec d’autres associations qu’elles connaissent. Certes, il faut un accompagnement en terme d’informations mais également en terme d’hébergement » , insiste-t-elle. Car de nombreuses jeunes femmes victimes de mariages forcés sont souvent très jeunes et encore étudiantes.

« L’important est de les retirer d’un environnement coercitif (violences conjugales, physiques, psychologiques, précarité, isolement social ) et de leur permettre de se reconstituer quelque temps dans un lieu qui n’est pas un refuge pour femmes battues car la problématique est différente mais bien dans un lieu où elles seront encadrées par une équipe pluridisciplinaire qui leur permettra de se reprendre en main » , plaide la députée. Et s’il existe bien l’ASBL verviétoise « Insoumise et dévoilée » qui vient en aide dans l’urgence aux jeunes femmes confrontées à des mariages forcés, « c’est insuffisant » , juge Mme Sidibé. Car il importe aussi d’encadrer ces jeunes filles sur le long terme : assurer leur suivi scolaire mais surtout les aider à préserver le lien avec leur famille « parce que dans ces cultures, la rupture familiale est vécue comme une petite mort » .
Pour Mme Sidibé, « le problème est trop important pour être laissé entre les mains du monde associatif qui se débat à la mesure de ses moyens » . C’est pourquoi, elle a déposé avec d’autres députés MR au Parlement francophone bruxellois une proposition de résolution « visant à créer des structures d’accueil spécifiques pour l’accompagnement des victimes de mariages forcés, contraints ou subis ». Avec un objectif : auditionner le monde associatif afin d’entendre son vécu et ses propositions.
Qu’en est-il sur le terrain ? « Il existe pas mal d’associations et de services sociaux qui existent pour aider les femmes victimes de violences, mais dès le moment où ces femmes n’ont pas passé trois ans sur le territoire belge (NdlR : la loi belge prévoit trois ans de cohabitation) , on est très démunis car il y a de fortes probabilités que ces femmes reçoivent un ordre de quitter le territoire » , explique Amandine de Cannière du Bureau d’aide aux victimes de Molenbeek-Saint-Jean, membre du réseau « Mariage & Migration ». Et le retour au pays n’est que rarement et difficilement envisagé : « Ces femmes sont venues en Belgique. Elles ont tout abandonné dans leur pays; y retourner serait un déshonneur. Certaines ne l’envisagent même pas car comment expliquer cela à la famille ? » , poursuit Amandine de Cannière. Dès lors, « à partir du moment où ces femmes n’ont plus de papiers et se trouvent en séjour illégal sur le territoire belge, il n’y a aucun moyen d’aide concret, il n’y a pas d’hébergement spécifique. Elles se retrouvent à la rue, hébergées par des marchands de sommeil ou exploitées. Les services sociaux peuvent les aider dans leurs démarches, mais elles n’auront jamais d’aide financière du CPAS, hormis l’aide médicale urgente » .

Maria Miguel-Sierra, directrice de l’association « La Voix des femmes », également membre du réseau Mariage & Migration, atteste : « Il y a toute une série de mesures qui sont prises mais sur le terrain, on se rend compte que si ces mesures prises individuellement peuvent être bonnes, elles sont insuffisantes. L’une des finalités du réseau est donc d’attirer l’attention des autorités sur ces manques de soutien spécifiques pour les femmes victimes de mariages forcés, à intégrer éventuellement dans des dispositifs plus généraux. Mais, là on n’est qu’au début « 

 

Interculturalité

Brèves
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/630011/breves.html

M. Co.

Mis en ligne le 15/12/2010

Interculturalité

Le FDF va proposer un pacte de citoyenneté

Les conclusions des assises de l’interculturalité menées par le gouvernement s’apparentent à un retour en arrière. C’est ce qu’a estimé Fatoumata Sidibe lors de la présentation des « rencontres citoyennes » qu’organise le FDF en vue de formuler des propositions pour améliorer le « vivre ensemble ». La coordinatrice de ces rencontres vise avec une certaine véhémence l’interdiction du port de signes confessionnels limitée aux années antérieures à la quatrième secondaire, recommandée par les assises. Son parti prônant l’interdiction totale, rappelle la jeune femme. La démarche du FDF vise à élaborer une série mesures fortes en vue de réduire la discrimination à l’embauche, promouvoir la citoyenneté ou encore améliorer le dialogue entre les cultures dans le milieu scolaire. Il s’agirait d’un « pacte de citoyenneté » à opposer aux forces politiques qui promeuvent « le repli identitaire et le nationalisme fondé sur la discrimination et l’exclusion ».