Prise en charge des victimes de mariages forcés

Parlement francophone bruxellois

Question orale de Fatoumata SIDIBE, députée FDF,à Emir KIR, Ministre de l’Action sociale et de
la Famille – 25 novembre 2011
Concerne : état des lieux des pistes envisagées dans le cadre de la prise en charge des victimes de mariages forcés. La réponse est disponible ici.

Le compte-rendu est disponible page 34 en cliquant ici.

Monsieur le Ministre,

En mai dernier, vous aviez suscité auprès du Réseau mariage et Migration l’organisation d’un colloque international sur la prise en charge des victimes de mariages forcés. Lors de colloque, on a eu l’occasion d’entendre diverses expériences et pratiques menées au sein de différents pays européen en la matière. A l’issue de ce colloque, il était question de pouvoir dégager des pistes de réflexion sur cette problématique. Un rapport devait être rédigé par Athanor à la demande du réseau mariage et Migration et était attendu pour septembre 2011. Celui-ci devait permettre de nous faire découvrir des pistes concrètes de solution ainsi que des recommandations en la matière. Dès lors, cous souhaitiez faire le point en septembre sur cette problématique, tout en ayant insisté sur la nécessité de mettre en place un encadrement spécifique assuré par des professionnels formés.

Par ailleurs, vous aviez également énoncé une série de priorités dans le cadre de la lutte contre les mariages forcés. Ainsi, dans les limites budgétaires disponibles, vous souhaitiez créer une ligne téléphonique spécifique pour le printemps prochain. Vous comptiez réaliser ce travail en collaboration avec les écoutants de la ligne d’écoute violences conjugales qui pourraient suivre des formations dispensées par le réseau Mariage et Migration.

De même, avec votre collègue chargé de l’égalité des chances au niveau régional, vous envisagiez de mener une étude sur les mariages forcés avec des experts de terrain qui devrait déboucher sur des recommandations à destination du pouvoir fédéral, notamment s’agissant des interventions menées dans le pays d’origine.

Par conséquent, compte tenu de ce qui précède, Monsieur le Ministre peut-il me faire savoir :
– Est-ce que le rapport qui devait paraître en septembre 2011, suite au colloque sur la prise en charge des victimes de mariages forcés, a pu être finalisé ? Quelles pistes concrètes sont envisagées ? Quelles sont les recommandations qu’il suggère ? Quel bilan pouvez-vous en tirer ?

– Où en la réflexion actuellement menée avec le secteur quant à l’accompagnement et la prise en charge des victimes de mariages forcés et précoces? Quelle approche sera privilégiée en la matière, généraliste ou plutôt un encadrement spécifique ? Quelles pistes ont été identifiées ?

– Qu’en est-il de la mise en place de la ligne d’écoute téléphonique spécifique ? Des avancées ont-elles été réalisées à cet égard ? Des formations sont-elles déjà dispensées pour les écoutants de la ligne d’écoute sur les violences conjugales ? Combien de personnel sera affecté à la création de cette nouvelle ligne d’écoute spécifique ?

– Quid de l’étude envisagée sur les mariages forcés ? Quels experts ont été mandatés à cet effet ? Un calendrier a-t-il été fixé ?

– S’agissant de la coordination internationale, quelles suites ont été réservées aux contacts pris avec la Commission européenne et le Parlement européen concernant la problématique des mariages forcés ? Des actions sont-elle prévues prochainement au niveau international (colloque, réseau européen de lutte contre les mariages forcés, campagne internationale, etc.)? D’autres contacts sont-ils prévus au niveau international ?

Je vous remercie pour vos réponses.

Fatoumata Sidibé.

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