Jour : 18 janvier 2016

Agenda 2016

  • 1er décembre 2016 : conférence organisée sur le thème Mariage forcé en Belgique : Quelle réalité ? Quelle prévention ? Quel accompagnement  ? · Projection d’un extrait du DVD de Ni Putes Ni Soumises  suivie d’une conférence-débat avec Maria Miguel-Sierra, directrice de « La Voix des Femmes » – Anne-Sophie Vallot, inspectrice principale de Police – · Carolina Neira Vianello, infirmière sociale, GAMS Belgique –  Halina Benmrah, présidente de l’association d’aide aux victimes de mariages de complaisance.
  • 26 novembre 2016 :  Conférence « Droits et législation ».  organisée par  Genres Pluriels J’ai parlé de ma proposition de résolution relative aux principes de Yogyakarta sur l’application de la législation internationale des droits humains en matière d’orientation sexuelle et d’identité de genre. Elle a été votée résolution en plénière le 18 juillet 2016. L’invitation est disponible ici.
  • Le 10 et 11 novembre 2016, invitée  au Salon Vivre Livre à St Ambroix (France).  Je donnerai une conférence sur le thème « A qui appartient le corps des femmes ». Le dépliant est disponible ici.

  • Samedi 5 novembre 2016. Participation  à la siorée du Gams Belgique de déclaration publique de soutien à la lutte contre les MGF. A travers le projet « Men Speak Out » lancé en janvier 2015, le GAMS.be a voulu impliquer les hommes dans la lutte contre les MGF en formant des relais communautaires masculins à la lutte contre les MGF.

  • Du 24 septembre au 9 octobre 2016, exposition de peintures en duo avec Martine France Moreau (Sculptures et céramique) à la Cobalt international Gallery
    Vernissage le 24 septembre à 18h.
    L’invitation est disponible ici  en recto et en verso
    Rue Vandernoot 23 bte B, 1080 Bruxelles – +32 (0) 476 / 771 663
    Les Mercredi & Vendredi de 16h à 19h
    Les Samedi & Dimanche de 13h à 18h.

  • Dans le cadre du Parcours d’artistes Saint-Gilles/Forest 2016,  je serai présente les à l’Abbaye de Forestpour exposer avec une dizaine d’artistes multidisciplinaires.Abbaye de Forest, Place Saint-Denis 9, 1190 Forest, Belgique. Vernissage 28 mai 2016 de14h à 19h. Ouverture : Samedi 28 et dimanche 29 mai de 14h à 19h et samedi 4 et dimanche 5 juin. http://www.fathysidibepeintre.com

  • Samedi 23 avril 2016: à l’initiative de Jonathan Martin président de la  Fédération luxembourgeoise de DéFI et de Serge Sainte,  rencontre de terrain sur le thème « Ces Luxembourgeoises qui entreprennent ». Une journée riche en enseignements avec une rencontre avec des agricultrices et agriculteurs luxembourgeois à Erezée et une visite d’une coopérative fromagère. L’occasion surtout de comprendre les enjeux, difficultés et besoins de l’agriculture familiale dans un monde mondialisé : le statut des conjointes, la pérennité des exploitations, les loisirs, la solitude, les retours sur investissements et la difficulté de tenir dans la durée de tenir en produisant à perte ». Nous avons ensuite rencontré le collectif de femmes entrepreneuses, wearelux qui vient tout juste de fêter son premier anniversaire et qui « transforme des chrysalides en papillon ».
  • 16 avril 2016, la NUIT DU BAZIN, une soirée culturelle festive et haute en couleurs. Organisée par DéFI Femmes, l’ Association des Femmes Maliennes de la Diaspora et ami(es) «Muso Yiriwaton», l’ Association des Femmes Ivoiriennes (Cni).
  • 13 avril 2016, Rencontre-débat avec Djemila Benhabib auteure de « Après Charlie. Laïques de tous les pays, mobilisez-vous! ».
  • 21 mars 2016 à 18h30. Bibliothèque de Namur, Rencontre littéraire avec Fatoumata Fathy Sidibé
  • 17 mars 2016 à 19h. Café Citoyen du Centre d’Action Laïque de Saint-Ghislain “Mainmise sur la Femme, mainmise sur la Société !”. Maison de la Citoyenneté, Parc de Baudour
  • 12 mars 2016. Soirée d’hommage aux femmes par la Communauté Haïtienne Belgique, sous le haut patronage de L’Ambassade d’Haïti, en présence de l’Ambassadeur,Monsieur Antonio RODRIGUE et de la députée bruxelloise, Madame Fatoumata SIDIBÉ. Discours sur la journée des femmes et sur les droits des femmes à Haïti. Le prix Femme Soleil 2016 m’a été décerné.
  • ​11 mars à Genève « La situation des droits humains au Moyen Orient ». Je suis intervenue sur l’expansion de l’extrémisme islamiste. En marge de la présentation par le rapporteur special Nations Unies  Ahmed Shaheed, sur les Droits humains en Iran, au Palais des Nations Genève. Je soutien à l’opposition démocratique iranienne et particulièrement aux femmes qui luttent depuis plus de quarante pour sortir de l’horreur de la dictature religieuse, pour instaurer la démocratie en Iran.
  • 8 mars 2016, interview sur Matin Première « La rue m’appartient aussi… » . Respect et sécurité des femmes dans l’espace public…
  • 8 mars 2016. Colloque sur le violences faites aux femmes organisé par le Centre Universitaire Protestant d’Etudes Interculturelles (CUPEI). Je suis intervenue sir le thème « Et si l’humanité ne devait progresser que grâce aux femmes ? ».
  • 1er mars 2016.  Femmes et accord de paix au Mali : quelle application de la résolution 1325 ? Intervention sur le thème  « Women for Peace » dans le cadre de « Frankofoni » en Norvège : http://www.frankofoni.org/
  • Le 23 février 2016 à 19 h 30. Les Cafés Littéraires du Petit Théâtre de la Ruelle. LES MASQUES parlent aussi…
    Les Molières et Mocassins. LES MASQUES parlent aussi… Editions Saran 2014En présence de l’auteur, lecture à voix haute par Eveline De Couvreur et Marie Marlaire de poèmes extraits du livre de Fatoumata Fathy Sidibé et d’une nouvelle.
    Un livre somptueux, des photos remarquables des peintures et des textes sensibles, percutants, engagés. Ils racontent des histoires, celles de femmes et d’hommes d’ailleurs mais qui sont aussi d’ici.
    Les sentiments n’ont pas de frontières ! Les photos de tableaux seront projetées pendant la lecture des poèmes. Adresse : Petit Théâtre de la Ruelle, Rue du village (près de la place E. Gilles) 6042 Lodelinsart.
    Contact : Eveline De Couvreur 0472.852.486 – evedecouvreur@hotmail.com

  • Bamako, 6 février 2016. Rencontre avec Mme Fatoumata Siré Diakité, fondatrice et présidente de l’APDF, l’Association pour le Progrès et la défense des Droits des femmes.Visite de la Maison d’accueil et d’hébergement des femmes/filles victimes de violences basées sur le genre (violences conjugales, mariages forcés, excision, violences sexuelles, viols, harcèlement, répudiations, spoliations de biens, violences économiques, droits de successions, etc.). Accueillir, accompagner psychologiquement et juridiquement, héberger, protéger, soigner, permettre aux filles de continuer leurs études, aux femmes de se former aux activités génératrices de revenus afin qu’elles puissent prendre leur vie en main s’autonomiser et retrouver leur dignité. Voilà le combat indispensable à mener et à soutenir. Je suis impressionnée par le travail accompli sur le terrain. Le monde associatif est l’aiguillon du politique.C’est là que le combat commence et est mené. Il se prolonge dans les cénacles politiques. RESPECT pour les héroïnes qui se battent au quotidien et sans lesquelles, aucune cause féministe ne saurait aboutir.

Evaluation de la Charte de la diversité dans les entreprises

Parlement bruxellois,
Interpellation à Didier Gosuin, Ministre en charge de l’Economie et de l’Emploi.
Concerne : Evaluation de la Charte de la diversité dans les entreprises – 7 janvier 2016. La réponse est disponbile ici.

La BECI (Brussels Entreprises Commerce and Industry) a publié récemment son Livre blanc sur la diversité et nous partage ses recommandations en la matière. En ce sens, rappelons l’importance de mener des politiques à la faveur de la valorisation et de l’intégration des femmes et des hommes d’âge, de capacité, d’origine ethnique, de religion et d’orientation sexuelle différentes dans les entreprises.

Néanmoins, cette lecture politique ne suffit pas afin de favoriser la diversité dans les entreprises. En effet, la culture politique n’est pas la culture économique, l’une et l’autre répondant à des logiques différentes. « Chacune a ses valeurs, ses normes, son alphabet qui demande une approche spécifique ».

La gestion de la diversité au sein des entreprises apporte une plus-value qui n’est plus à démontrer. Chaque profil différent apporte sa spécificité à l’entreprise et représente une richesse tant sur le plan humain que sur le plan économique. Nous devons donc veiller à inciter les employeurs à accorder une place prépondérante à la gestion de la diversité. Notons aussi que l’interdiction de discriminer n’augmente pas la diversité ; au contraire, un mécanisme de contrôle peut indirectement renforcer ou créer un préjugé négatif2.

Je souhaite rappeler l’instrument qu’est la Charte de la diversité dans les entreprises qui soufflera durant le mois de décembre ses 10 bougies. L’occasion très certainement de faire le point sur cette Charte par laquelle des entrepreneurs s’engagent à implémenter davantage de diversité dans leurs entreprises.

Monsieur le ministre, mes questions sont les suivantes :

– Dix ans après, quelle évaluation peut-on faire de la Charte de la diversité au sein des entreprises ? Quels chiffres pouvez-vous nous renseigner ? Combien d’entreprises disposent aujourd’hui d’un plan diversité ?

– Quelles sont les évolutions que vous entendez lui offrir afin d’inciter un grand nombre d’entreprises à accueillir la diversité en leur sein ? Par ailleurs, quelles sont les actions concrètes que vous allez mener à l’occasion de ces 10 ans ?

– Quelles sont les mesures budgétaires que vous entendez prendre en vue de favoriser cette diversité notamment en ce qui concerne la politique de subventionnement ?

 

 

La discrimination envers les personnes originaires d’Afrique subsaharienne

Parlement régional
Question orale de Mme Fatoumata SIDIBÉ (F) à Mme Bianca DEBAETS, Ministre en charge de l’égalité des chances concerne : La discrimination envers les personnes originaires d’Afrique subsaharienne – Le concept de négrophobie  –  11 janvier 2016. La réponse est disponible ici

La Belgique compte une population importante subsaharienne, d’ascendance africaine ou afro-descendante. Outre les populations originaires de la République Démocratique du Congo, du Rwanda et du Burundi et avec lesquelles la Belgique a des liens historiques du fait de la colonisation, il y a d’autres populations qui sont ancrées dans le territoire et qui rencontre des difficultés dans leur volonté de s’insérer durablement et dignement au sein de notre société.

Le MRAX avait établi, dans son rapport d’activité 2011, que « l’ensemble des statistiques montrent une nette progression des actes racistes envers les Noirs en général et les personnes d’origine africaine subsaharienne en particulier. Le constat qui a été fait est que les préjugés sur les Africains ne diminuent pas mais au contraire se renforcent ». Il existe une persistance des stéréotypes et des préjugés qui ne sont pas sans rappeler celles qui existaient lors de la colonisation.

En 2011, dans un rapport sur les discriminations des personnes d’origine subsaharienne2, le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (CECLCR) affirme que : « La Belgique connaît en effet mal sa migration congolaise (et africaine en générale) et entretient une relation difficile avec son passé colonial. Or, interroger notre relation à “l’altérité noire” – et lutter contre les préjugés et la discrimination dont sont victimes les personnes d’origine subsaharienne – passe aussi par la réconciliation des mémoires ».

J’entends dire qu’aujourd’hui, alors qu’il existe le terme d’islamophobie et d’antisémitisme… il manque l’utilisation d’un terme utilisé pour qualifier la haine et la discrimination particulières à l’égard des populations noires. « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » dixit Camus. Un concept est désormais usité depuis quelques années : « la négrophobie » ou « le racisme anti-noir ».

Depuis 2012, le collectif Mémoire coloniale et lutte contre les discriminations ; collectif qui rassemble une centaine d’associations en Belgique, et Wallonie est engagé sur le terrain. Le CMCLD en tant que groupe d’éducation et de défense cherche à créer des conditions de jonction des associations africaines et d’organisation des communautés noires afin de promouvoir la culture de diversité, du respect et de la solidarité entre les peuples.

Il est important que les autorités belges reconnaissent  la participation des membres des communautés noires dans la vie sociale, économique, politique et multiculturelle. La présence belge au Congo, c’est près d’un siècle d’histoire. La Belgique et le Congo ont une histoire partagée. La Belgique doit affronter son passé colonial ; un passé qui est encore tabou, un passé qui laisse des empreintes, encore douloureuses, sur le présent. Pour le Collectif, il y urgence de reconnaître et de commémorer le passé colonial, d’enseigner l’Histoire coloniale dans les écoles, de aire le lien avec les migrations et la lutte contre les discriminations.

Madame la ministre, mes questions sont les suivantes :

 Avez-vous eu un contact avec le Collectif Mémoire coloniale et lutte contre les discriminations concernant leurs revendications quant à la prise en compte de la spécificité des discriminations envers les populations originaires d’Afrique subsaharienne ?

 Le concept de négrophobie est-il repris par le Centre interfédéral de lutte contre le racisme et les discriminations ?

 Sachant qu’une grande partie de la population originaire d’Afrique subsaharienne a acquis la nationalité belge, avez-vous des chiffres récents concernant la taille, composition, y compris genrée, de cette population ? Quel pourcentage de population totale de la Belgique en général et de Bruxelles en particulier ?

 Existe-il une étude isolant le critère de couleur de la peau pour déterminer l’ampleur de ces discriminations ?

 Combien de signalements relatifs à l’origine et a couleur de la peau ont-ils été enregistrés par le MRAX et le Centre interfédéral pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme et les discriminations (CECLR). Quelle ventilation selon qu’elle a trait au logement, à l’emploi, aux biens et services, aux loisirs, aux relations avec les forces de l’ordre ? Existe-il une spécificité par rapport à la population d’origine congolaise en termes de discriminations ?

 Quelles sont les mesures que vous entendez prendre en la matière ?