Jour : 17 octobre 2016

Le bilan de l’appel à projets sport pour tous

Parlement francophone bruxellois

Interpellation  de  Mme Fatoumata SIDIBE,  Députée bruxelloise DéFI, à  Mme Fadila Laanan,  Ministre-Présidente, chargée du Budget, de l’Enseignement, du Transport scolaire, de l’Accueil de l’Enfance, du Sport et de la Culture.
Concerne :   Le bilan de l’appel à projets sport pour tous. La réponse est disponible ici. Madame la Ministre-Présidente,
Les  bénéfices  de  l’activité sportive  régulière  tant  en termes  de  bien-être,  de  santé  publique,  de  cohésion  sociale, d’éducation,  de  vivre-ensemble,  de  respect  mutuel,  de  fair-play,  de  citoyenneté,  que  de  lutte  contre  les discriminations,  l’exclusion  sociale,  le  décrochage  scolaire,  la  violence  et  le  racisme  ne  sont  plus  à  démontrer.L’accessibilité du sport à chacune et à chacun, sans distinction, doit figurer parmi les priorités politiques.
Il semblerait qu’aujourd’hui, le niveau de pratique soit encore trop faible en Région bruxelloise. De même, il y a une inégalité d’accessibilité au sport dans des quartiers fragilisés. Le cadastre des sports de 2012 a en effet montré un déficit en équipements, principalement dans les quartiers denses et économiquement défavorisés, contribuant à la dualisation sociale des habitants par rapport à la pratique sportive.
On se réjouit donc que le  Gouvernement francophone bruxellois entende développer le « sport pour tous » dans la région, c’est-à-dire  qu’il se soit  fixé  l’ambition  d’une  offre d’activités sportives encadrées suffisante et accessible à tous les Bruxellois.
Pour  ce  faire,  la  région  met  l’accent  sur  le  développement  de  plusieurs  actions :  construction  d’infrastructures sportives, renforcement de la promotion du sport vers le grand public, développement de l’offre de sport à destination de publics spécifiques (seniors et personnes souffrant de certaines pathologies invalidantes), diminution des obstacles (financiers et autres) limitant l’accès au sport.
A cette fin, un appel à projets a été lancé il y a quelques mois, décliné sur plusieurs axes en fonction de cinq priorités : Promotion du sport ; Sport senior et sport santé ; Sport et lutte contre l’exclusion sociale ; Sport et éducation ; Sport et fair-play. L’appel à projets s’est clôturé le 15 juin 2016. Les projets doivent se dérouler entre le 1 er septembre  2016 et le 31 août 2017.
Parallèlement,  la  Commission  communautaire  française  a lancé l’appel à projets « Sport au féminin » visant à promouvoir la pratique de l’activité sportive auprès des femmes dès 16 ans et ce, dans tous les quartiers. L’ambition est de soutenir les initiatives qui  valorisent  le  sport  et  qui visent  en particulier l’accès  de  toutes  –  surtout  les  femmes  en  difficulté  –  à  la pratique sportive. Cet appel à projets s’est également clôturé le 15 juillet 2016.

–  Pourriez-vous nous dresser un bilan de cet appel à projets ?
–  Certaines actions prioritaires émergent-elles ?
–  Certaines  communes  étant  plus  déficitaires  que  d’autres  en  matière  d’équipements  et  d’offre  sportive,  je voudrais savoir comment l’appel à projets y répond.
–  Quelle est la ventilation du budget par commune ? Quels sont les montants octroyés ? Quels critères ont été
utilisés pour sélectionner les projets ?
–  Quelles sont les mesures prises par la région pour diminuer les obstacles financiers et autres limitant l’accès
au sport ?
–  La dimension genre a-t-elle été prise en compte dans l’appel à projets ?
–  L’appel sera-t-il renouvelé ?
–  Qu’est-il  sorti  des  commissions  conjointes entre  la Commission  communautaire  française  et  la  Fédération
Wallonie-Bruxelles ?  Où  en  est  le  renforcement  des  synergies  permettant  de  développer  une  politique
sportive ambitieuse en faveur des Bruxellois ?
–  Où en est la réforme du règlement encadrant les subsides aux clubs sportifs ?

L’état des lieux de l’EVRAS

Parlement francophone bruxellois
Interpellation de Mme Fatoumata SIDIBE, Députée bruxelloise DéFI, à Mme Céline Fremault, Ministre, chargée de la Politique d’aide aux personnes handicapées, de l’Action sociale, de la Famille et des Relations internationales – Le vendredi 30 septembre 2016.  La réponse est disponible ici. 
Concerne :   L’état des lieux de l’EVRAS.La généralisation de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) dans les écoles est un levier indispensable pour la promotion de l’égalité hommes/femmes, la promotion de la santé, la lutte contre les violences de genre,  la déconstruction des idées reçues, le développement de l’esprit critique permettant d’opérer des choix éclairés pour s’épanouir dans la  vie relationnelle, affective et sexuelle, le respect de soi et des autres.  Les contours des contenus semblent néanmoins flous pour de nombreux acteurs de terrains. L’ensemble des jeunes dans  les écoles fondamentales,  techniques,  professionnelles et spécialisées doivent bénéficier de ces animations EVRAS. C’est un droit fondamental.
Dans le cadre du plan de promotion de la santé,  vous avez  proposé une série de mesures pour réglementer l’Education à la Vie Relationnelle, Sexuelle et Affective des jeunes dans les écoles, particulièrement dans l’enseignement spécialisé.
Vous avez la compétence pour  les animations d’EVRAS effectuées par le personnel des centres de planning familial.  L’ensemble des subsides est aujourd’hui attribué à la fédération des centres de planning  afin d’avoir à la fois cohérence et objectivation  des  animations effectuées. C’est donc ainsi qu’un recueil de données sur les animations d’EVRAS effectuées par les centres de planning en Région bruxelloise a été réalisé. Une cartographie serait disponible aujourd’hui.
Vous disiez connaître avec précision aujourd’hui tous les chiffres à ce sujet : par commune, par école,  par quartier, par thématique abordée, par âge, etc.
Ce travail de récolte de données objectives est indispensable pour permettre de généraliser l’EVRAS.  Cela nécessite aussi d’adapter le budget. Vous disiez que votre administration travaillait sur un projet d’élargissement des animations EVRAS sur la base d’une collecte de données en vue d’une application.
Bien sûr, il faudra une vraie coordination entre les animations des centres PMS et celles des centres de planning familial. Les deux sont nécessaires pour la généralisation de l’EVRAS.
Quelles sont donc les étapes suivantes pour l’élargissement des animations à Bruxelles. Avez-vous des données à nous communiquer ?

Mes questions sont les suivantes :

  • Il semblerait que les  communes  du  nord-ouest  de  Bruxelles,  ainsi  que celles du sud sont moins bien desservies que le reste. Pourquoi ?
  • Quel est l’objectif de la rentrée 2016 ? Quid des partenariats avec la  ministre  de  l’Enseignement  dont relèvent les centres psycho-médico-sociaux (PMS).
  • Qu’en est-il de la possibilité, pour une série d’asbl,  d’entrer,  elles  aussi,  dans  le  recueil  de  données (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles, Touche pas à  ma  pote,…).
  • Vous évoquiez  également la création d’un label EVRAS en groupe intra francophone  afin  d’identifier  et  de  certifier  les associations qui effectuent des animations EVRAS dans les écoles.  En effet, il y a un large éventail d’acteurs et de thématiques et il est important d’avoir un minimum de connaissances et d’éthique pour organiser de telles animations destinées aux jeunes enfants.
  • Vous deviez rencontrer  les  responsables  de  la  plate-forme  EVRAS après Pâques pour discuter du contenu des animations. Quel est l’état d’avancement ?
  • Qu’en est-il de la concertation avec les autres entités fédérées ?