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Discours 25 novembre

  • Discours de Fatoumata Sidibé à  l’occasion du rassemblement contre les des violences à l’égard des femmes organisée par Amnesty International et la famille de Claudia Lalembaidjé, à  l’occasion de la « Journée internationale pour l’élimination de la   violence à l’égard des femmes», le Mercredi 25 Novembre 2009.

Chères citoyennes,
Chers citoyens,

Avant d’être députée, je suis avant tout une militante.

Mais c’est en tant qu’amie que la famille de Claudia m’a demandé, au mois de juillet,  de les aider à organiser une marche en hommage à Claudia, à toutes les femmes victimes de violences. C’est en tant que citoyenne que contact a été pris avec Françoise Guillitte, responsable du Programme Droits des Femmes à Amnesty international afin d’organiser une manifestation.

Ce qui nous rassemble  aujourd’hui, en cette symbolique « Journée internationale pour l’élimination de la   violence à l’égard des femmes », c’est un cri de douleur, un cri de révolte, d’incompréhension  face à ce tsunami de violences.

C’est une clameur collective  pour dire stop à la violence, au nom de Claudia, au nom de toutes les femmes battues, mariées de force, violées, lapidées, vitriolées, mutilées, brûlées, asservies, spoliées, humiliées, enfermées, prostituées, exploitées, vendues,  assassinées au quotidien,  en temps de guerre comme en temps de paix, dans le secret du domicile comme dans les rues.

Les femmes sont menacées dans leur vie même parce qu’elles sont femmes. Il est difficile de dresser l’éventail des atrocités qui touchent les femmes sur tous les continents tant l’inventivité des sociétés en matière de violences à l’encontre des femmes est sans bornes.

Le rassemblement de ce jour, c’est aussi pour dire que derrière ces victimes, il y a des  histoires, des familles.

Pour donner un nom et un visage à ces victimes d’une violence sans nom, trop souvent impunie.

Pour dire que dans nos démocraties, des femmes vivent sous le régime de la terreur. Pour dire que nous sommes toutes des victimes potentielles. Pour dire que le manque criant de chiffres actuels sur les violences conjugales en Belgique accentue l’invisibilité et l’occultation de cette violence.

Nous voulons dire avec détermination que les femmes ne veulent plus être mises à genoux.

Qu’elles se lèvent, luttent, résistent, se libèrent, réclament leur droit à l’intégrité physique et psychique, à la liberté, à la dignité, à la sécurité, à l’égalité, au respect de leur vie, de la vie.

Nous disons assez de ce silence qui nous cantonne tous les jours dans la violence la plus extrême !

Assez d’abandons, de reculades, de  belles promesses, des mesures ponctuelles.

Des  progrès considérables ont été réalisés ces dernières années pour lutter contre les violences conjugales mais ce n’est rien à côté du chemin qui reste à parcourir pour que nos sœurs, nos filles, nos mères, nos ami(e)s, et nous-mêmes regagnions le droit d’exister et de vivre en sécurité.

Vous connaissez mon engagement et mon  action en faveur des droits humains. En tant que parlementaire, je serai là, nous serons là pour continuer ce chemin avec vous, pour nous…les femmes.

Des progrès considérables ont été accomplis en matière de lutte contre les violences conjugales mais ce n’est rien à côté du chemin qui reste à parcourir pour que nos sœurs, nos enfants, nos mères, nos ami(e)s, et nous-mêmes regagnions le droit d’exister et de vivre en sécurité.

Vous connaissez mon engagement et mon  action en faveur des droits humains. En tant que parlementaire, je serai là, nous serons là,  pour continuer ce chemin avec vous, pour nous…les femmes.

  • Discours de Rachel C. Doumro, tante de Claudia Lalembaïdje
Mesdames, Messieurs,

Aux noms des victimes et de leurs familles, au nom d’Amnesty International ici représentée par Madame Guillitte, au nom de Madame la Députée Sidibé et en mon nom personnel : soyez toutes et tous très sincèrement remerciés pour avoir répondu à cet appel citoyen et au cri de détresse des familles de victimes.

Nous sommes réunis ici pour affirmer que « trop, ça fait beaucoup » et que ces faits de société gravissimes n’ont pas leur place dans une démocratie, Messieurs, Dames. Ce qui nous oblige à nous rendre pacifiquement dans la rue ce matin du 25 novembre n’est pas normal, n’est pas admissible, ni concevable pour un cerveau qui fonctionne normalement. Je disais que « trop, ça fait beaucoup » et il y a des silences qui font beaucoup de bruit parfois. Alors, vigilance et stop à un certain laxisme (si vous voyez ce que je veux dire) parce que l’horreur et la médiocrité humaine n’ont pas de limites ni de frontières géographiques. Aujourd’hui, c’est nous, mais demain ce sera peut-être vous que le malheur va gifler. J’espère que ce rassemblement qui se veut digne et pacifique interpellera non seulement les contribuables, c’est-à-dire les citoyens que nous sommes, mais également les autorités de ce beau royaume. Chacun doit prendre ses responsabilités et un état a le devoir de protéger ses citoyens, me semble-t-il !? On a aboli la peine de mort, O.K. Mais dites-moi, quand va-t-on abolir la peine de douleurs et de souffrances infligées aux victimes et à leurs familles ?
Personne au monde ne mérite de mourir comme Claudia est morte et j’ai fait le serment sur sa tombe de tout faire pour que sa mort ne soit pas une mort inutile, une mort pour rien. Nous ferons tout pour que son nom soit désormais une flamme d’espoir pour l’avenir et pour les femmes qui ont la chance de ne pas avoir croisé ce que Claudia a croisé sur sa route, à 32 ans à peine !
Il est trop tard pour Claudia, mais il est temps de se réveiller pour les autres, car la femme est citoyenne à part entière, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs que l’homme. Les femmes naissent pour respecter la vie et se faire respecter. D’ailleurs, les neurones des femmes ont les mêmes capacités que les neurones des hommes (si je puis m’exprimer ainsi !). La femme porte et donne la vie. Alors pourquoi doit-on lui voler la sienne ? Pourquoi doit-elle finir ligotée (comme Claudia) dans une valise au fond d’un fleuve ? Dans quelle société vivons-nous ? Enfin, je me tourne vers ma sœur, la maman de Claudia, pour lui dire que ma douleur est insignifiante par rapport à la sienne (même si j’ai mal et je suis en colère) et je veux dire aux parents des victimes qu’un enfant est irremplaçable, que donner la vie c’est la plus belle histoire d’amour et qu’il n’y a pas de pire injustice que de perdre un enfant. C’est pourquoi je veux ici m’incliner devant leur immense douleur et leur dire pardon au nom de la société. Beaucoup trop de citoyens ont le sentiment profond d’être escroqués de leur droit lorsqu’ils sont plaignants et se sentent souvent coupables d’être victimes. Ce sont toutes ces aberrations que nous sommes venus dénoncer aujourd’hui pacifiquement. Nous reviendrons, demain, si rien ne bouge pour dénoncer ces dysfonctionnements parce que « quand c’est trop, ça fait beaucoup. »

Rachel C. Doumro, tante de Claudia Lalembaïdje
Courriel : c.kado@hotmail.com


« Le Manifeste de Bruxelles des femmes et des hommes contre la violence à l’égard des femmes »

« Le Manifeste de Bruxelles
des femmes et des hommes contre la violence à l’égard des femmes »
Des millions de femmes sont victimes de violences dans le monde.
Il s’agit du plus grand scandale en matière des droits humains et de la violation des droits fondamentaux la plus importante en nombre, présente sur tous les continents et dans toutes les sociétés, en temps de paix comme en temps de guerre ou de conflit.
La Déclaration universelle des Droits de l’Homme ainsi que de nombreux textes internationaux ambitionnent de garantir aux femmes une vie exempte de violence.
Force est de constater, en voyant l’étendue des dégâts engendrés par ces violences et le nombre de victimes, que les États manquent à leurs engagements et à leurs obligations de prévenir et d’éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles.
Cette violence se retrouve dans la sphère privée, dans la communauté, sur le lieu de travail, et dans la rue. Elle va du harcèlement moral, aux menaces, aux insultes, à la traite, à la prostitution forcée, au meurtre, en passant par les coups, les mutilations, et le viol.
En Belgique aussi, aujourd’hui encore, trop de femmes risquent quotidiennement d’être agressées moralement, psychologiquement, physiquement, sexuellement.
Ces femmes vivent au quotidien un calvaire trop souvent passé sous silence. Elles mènent pourtant chaque jour le même combat sans cesse renouvelé: survivre malgré la douleur physique et psychologique.
Par le présent manifeste, nous, femmes et hommes, victimes ou non, prenons position catégoriquement contre ce fléau et nous déclarons solidaires avec toutes ces victimes
Nous déclarons que la violence à l’égard des femmes n’est jamais acceptable, ne devrait jamais être tolérée et n’est jamais justifiée.
Nous refusons de voir et d’entendre les femmes et les filles traitées de « putes » ou d’autres noms insultants.
Nous refusons de rester indifférents lorsqu’une femme, voisine, amie, collègue ou inconnue, est victime de violences de la part de son mari ou de son compagnon.
Nous refusons de voir des femmes contraintes de cacher les coups reçus sous de gros pulls à col roulé et des lunettes noires.
Nous refusons tous les prétextes invoqués pour accepter ou minimiser ces drames.
Nous refusons la banalisation de ces faits divers.
Nous refusons toute discrimination à l’égard des femmes.
Nous réclamons la fin du silence et du tabou autour de ces sujets : des voix s’élèvent, elles doivent être entendues.
Nous exigeons que la lutte contre les violences faites aux femmes soit une réelle priorité et que des moyens humains et financiers y soient effectivement alloués.
Nous exhortons les différents gouvernements belges et tous les niveaux de pouvoirs concernés à prendre les mesures nécessaires pour garantir l’accueil et la prise en charge efficace de toutes les victimes, la poursuite et la prise en charge efficace des auteurs, la formation et la sensibilisation des acteurs de première ligne.
Si elles sont indispensables, les mesures politiques ne peuvent suffire ; de véritables changements des mentalités, des comportements, des attitudes et des réactions face à ce phénomène sont indispensables. Nous réclamons donc des campagnes de sensibilisation à long terme et régulières.
Libérer nos sociétés de la violence à l’égard des femmes et faire en sorte que toutes les femmes se sentent en sécurité dans leurs relations avec les hommes représente un défi qui exige que l’on établisse des limites claires, mais surtout qu’un engagement ferme de chacun et chacune soit pris.
Ce que nous faisons en signant la présente déclaration.
Publié à Bruxelles le 25 novembre 2009.
Françoise Guillitte ; Philippe Hensmans ; Laurence Bibot ; Isabelle Durant ; José Van
Dam ; Sandra Kim ; Yasmine Boudaka ; Maureen Louys ; Julos Beaucarne ;
Suzanne Kade ; Michèle Cédric ; Sarah Turine; Jean-Louis Leclercq ; Marie Paule
Kumps ; Rachel Doumro ; Ada Garcia ; Fatoumata Sidibe ; Zakia Khattabi ;
Dominique Braeckman ; Christine Bika ; Cécil Arnould ; Elisabeth Burdot ; Carine De
Brab ; Xavier Deutsch ; Michèle Hirsch ; Isabelle Durant ; Thierry Robberecht ; Karine
Lalieux ; Zoé Genot ; Muriel Gerkens ; Anne Delvaux ; Juliette Boulet ; Patryck de
Froidmont ; Sylvie Godefroid ; Isabella Lenarduzzi, Duke Tshomba ont déjà signé…
Et vous ?
N’hésitez pas à inviter vos ami-es et relations à vous suivre en se
rendant à l’adresse http://www.amnestyinternational.be/doc/article15524.html?var_mode=calcul

Rassemblement en hommage à Claudia Lalembaidjé

  • Discours de Fatoumata Sidibé à  l’occasion du rassemblement contre les des violences à l’égard des femmes organisée par Amnesty International et la famille de Claudia Lalembaidjé, à  l’occasion de la « Journée internationale pour l’élimination de la   violence à l’égard des femmes», le Mercredi 25 Novembre 2009.Chères citoyennes,
    Chers citoyens,Avant d’être députée, je suis avant tout une militante.Mais c’est en tant qu’amie que la famille de Claudia m’a demandé, au mois de juillet,  de les aider à organiser une marche en hommage à Claudia, à toutes les femmes victimes de violences. C’est en tant que citoyenne que contact a été pris avec Françoise Guillitte, responsable du Programme Droits des Femmes à Amnesty international afin d’organiser une manifestation.Ce qui nous rassemble  aujourd’hui, en cette symbolique « Journée internationale pour l’élimination de la   violence à l’égard des femmes », c’est un cri de douleur, un cri de révolte, d’incompréhension  face à ce tsunami de violences.

    C’est une clameur collective  pour dire stop à la violence, au nom de Claudia, au nom de toutes les femmes battues, mariées de force, violées, lapidées, vitriolées, mutilées, brûlées, asservies, spoliées, humiliées, enfermées, prostituées, exploitées, vendues,  assassinées au quotidien,  en temps de guerre comme en temps de paix, dans le secret du domicile comme dans les rues.

    Les femmes sont menacées dans leur vie même parce qu’elles sont femmes. Il est difficile de dresser l’éventail des atrocités qui touchent les femmes sur tous les continents tant l’inventivité des sociétés en matière de violences à l’encontre des femmes est sans bornes.

    Le rassemblement de ce jour, c’est aussi pour dire que derrière ces victimes, il y a des  histoires, des familles.

    Pour donner un nom et un visage à ces victimes d’une violence sans nom, trop souvent impunie.

    Pour dire que dans nos démocraties, des femmes vivent sous le régime de la terreur. Pour dire que nous sommes toutes des victimes potentielles. Pour dire que le manque criant de chiffres actuels sur les violences conjugales en Belgique accentue l’invisibilité et l’occultation de cette violence.

    Nous voulons dire avec détermination que les femmes ne veulent plus être mises à genoux.

    Qu’elles se lèvent, luttent, résistent, se libèrent, réclament leur droit à l’intégrité physique et psychique, à la liberté, à la dignité, à la sécurité, à l’égalité, au respect de leur vie, de la vie.

    Nous disons assez de ce silence qui nous cantonne tous les jours dans la violence la plus extrême !

    Assez d’abandons, de reculades, de  belles promesses, des mesures ponctuelles.

    Des  progrès considérables ont été réalisés ces dernières années pour lutter contre les violences conjugales mais ce n’est rien à côté du chemin qui reste à parcourir pour que nos sœurs, nos filles, nos mères, nos ami(e)s, et nous-mêmes regagnions le droit d’exister et de vivre en sécurité.

    Vous connaissez mon engagement et mon  action en faveur des droits humains. En tant que parlementaire, je serai là, nous serons là pour continuer ce chemin avec vous, pour nous…les femmes.

    Des progrès considérables ont été accomplis en matière de lutte contre les violences conjugales mais ce n’est rien à côté du chemin qui reste à parcourir pour que nos sœurs, nos enfants, nos mères, nos ami(e)s, et nous-mêmes regagnions le droit d’exister et de vivre en sécurité.

    Vous connaissez mon engagement et mon  action en faveur des droits humains. En tant que parlementaire, je serai là, nous serons là,  pour continuer ce chemin avec vous, pour nous…les femmes.

    • Discours de Rachel C. Doumro, tante de Claudia Lalembaïdje
    Mesdames, Messieurs,

    Aux noms des victimes et de leurs familles, au nom d’Amnesty International ici représentée par Madame Guillitte, au nom de Madame la Députée Sidibé et en mon nom personnel : soyez toutes et tous très sincèrement remerciés pour avoir répondu à cet appel citoyen et au cri de détresse des familles de victimes.

    Nous sommes réunis ici pour affirmer que « trop, ça fait beaucoup » et que ces faits de société gravissimes n’ont pas leur place dans une démocratie, Messieurs, Dames. Ce qui nous oblige à nous rendre pacifiquement dans la rue ce matin du 25 novembre n’est pas normal, n’est pas admissible, ni concevable pour un cerveau qui fonctionne normalement. Je disais que « trop, ça fait beaucoup » et il y a des silences qui font beaucoup de bruit parfois. Alors, vigilance et stop à un certain laxisme (si vous voyez ce que je veux dire) parce que l’horreur et la médiocrité humaine n’ont pas de limites ni de frontières géographiques. Aujourd’hui, c’est nous, mais demain ce sera peut-être vous que le malheur va gifler. J’espère que ce rassemblement qui se veut digne et pacifique interpellera non seulement les contribuables, c’est-à-dire les citoyens que nous sommes, mais également les autorités de ce beau royaume. Chacun doit prendre ses responsabilités et un état a le devoir de protéger ses citoyens, me semble-t-il !? On a aboli la peine de mort, O.K. Mais dites-moi, quand va-t-on abolir la peine de douleurs et de souffrances infligées aux victimes et à leurs familles ?
    Personne au monde ne mérite de mourir comme Claudia est morte et j’ai fait le serment sur sa tombe de tout faire pour que sa mort ne soit pas une mort inutile, une mort pour rien. Nous ferons tout pour que son nom soit désormais une flamme d’espoir pour l’avenir et pour les femmes qui ont la chance de ne pas avoir croisé ce que Claudia a croisé sur sa route, à 32 ans à peine !
    Il est trop tard pour Claudia, mais il est temps de se réveiller pour les autres, car la femme est citoyenne à part entière, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs que l’homme. Les femmes naissent pour respecter la vie et se faire respecter. D’ailleurs, les neurones des femmes ont les mêmes capacités que les neurones des hommes (si je puis m’exprimer ainsi !). La femme porte et donne la vie. Alors pourquoi doit-on lui voler la sienne ? Pourquoi doit-elle finir ligotée (comme Claudia) dans une valise au fond d’un fleuve ? Dans quelle société vivons-nous ? Enfin, je me tourne vers ma sœur, la maman de Claudia, pour lui dire que ma douleur est insignifiante par rapport à la sienne (même si j’ai mal et je suis en colère) et je veux dire aux parents des victimes qu’un enfant est irremplaçable, que donner la vie c’est la plus belle histoire d’amour et qu’il n’y a pas de pire injustice que de perdre un enfant. C’est pourquoi je veux ici m’incliner devant leur immense douleur et leur dire pardon au nom de la société. Beaucoup trop de citoyens ont le sentiment profond d’être escroqués de leur droit lorsqu’ils sont plaignants et se sentent souvent coupables d’être victimes. Ce sont toutes ces aberrations que nous sommes venus dénoncer aujourd’hui pacifiquement. Nous reviendrons, demain, si rien ne bouge pour dénoncer ces dysfonctionnements parce que « quand c’est trop, ça fait beaucoup. »

    Rachel C. Doumro, tante de Claudia Lalembaïdje
    Courriel : c.kado@hotmail.com

     

  • Invitation à venir manifester le 25 novembre 2009
Signé : Amnesty International ;  Suzanne Kade et Rachel  Doumro, Maman et tante de Claudia Lalembaidjé ; Fatoumata Sidibé, députée régionale bruxelloise… et vous peut-être.
Madame, Monsieur,
À l’occasion de la « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes», Amnesty International et les familles de victimes organisent, le Mercredi 25 Novembre 2009, une action symbolique de solidarité et de protestation contre ce phénomène qui touche encore trop de femmes en Belgique et dans le monde.
Cette action prendra la forme d’un rassemblement en hommage à Claudia et toutes les victimes de violences conjugales, crimes d’honneur et autres violences intrafamiliales subies par les femmes.
Par la publication du «Manifeste des femmes et des hommes contre la violence à l’égard des femmes»,  il sera donné un signal fort afin de tout mettre en ouvre pour changer les mentalités et les comportements.
Ce sera aussi l’occasion de rappeler les revendications suivantes :
– La lutte contre les violences à l’encontre des femmes doit être une réelle priorité pour le gouvernement belge ;
– Des moyens humains et financiers corrects et adéquats doivent être alloués à cette fin  (prévention, accueil et prise en charge des auteurs et victimes) ;
– Une évaluation annuelle doit être rendue publique quant à la politique belge en cette matière ;
– Une politique globale doit être réellement mise en oeuvre et un numéro vert national doit être opérationnel dans les plus brefs délais.
Nous vous invitons à  venir nombreuses et nombreux vous joindre à cet événement.
Pour des raisons d’organisation, si vous avez l’intention d’être présent-e-s, merci de nous renvoyez le coupon-réponse ci-dessous avant le 6 novembre 2009.
RDV donc pour un rassemblement pacifique
le 25 Novembre 2009 de 12h30 à 13h30 sur la Place de la Monnaie à Bruxelles.
Une conférence de presse aura lieu à 11 heures au Foyer Alechinsky du Théâtre Royal de la Monnaie, lors de laquelle une évaluation de la politique belge de lutte contre les violences conjugales ainsi que les revendications des familles de victimes et le manifeste des femmes et des hommes contre les violences faites aux femmes seront présentés par Amnesty.
Signé : Amnesty International ;  Suzanne Kade et Rachel  Doumro, Maman et tante de Claudia Lalembaidjé ; Fatoumata Sidibé, députée régionale bruxelloise… et vous peut-être.
Au plaisir de vous y rencontrer,
Françoise Guillitte
Chargée des relations presse et des relations publiques
Responsable du Programme Droits des Femmes
Amnesty International Belgique francophone
9, rue Berckmans – 1060 Bruxelles – Belgique
fguillitte@aibf.be
Tel: 00 32 2 538 81 77
Fax: 00 32 2 537 37 29
Skype fanguillitte
Abonnez-vous aux lettres d’info et d’actions d’Amnesty:
http://www.amnestyinternational.be/doc/article10988.html
« Le Manifeste de Bruxelles
des femmes et des hommes contre la violence à l’égard des femmes »
Des millions de femmes sont victimes de violences dans le monde.
Il s’agit du plus grand scandale en matière des droits humains et de la violation des droits fondamentaux la plus importante en nombre, présente sur tous les continents et dans toutes les sociétés, en temps de paix comme en temps de guerre ou de conflit.
La Déclaration universelle des Droits de l’Homme ainsi que de nombreux textes internationaux ambitionnent de garantir aux femmes une vie exempte de violence.
Force est de constater, en voyant l’étendue des dégâts engendrés par ces violences et le nombre de victimes, que les États manquent à leurs engagements et à leurs obligations de prévenir et d’éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles.
Cette violence se retrouve dans la sphère privée, dans la communauté, sur le lieu de travail, et dans la rue. Elle va du harcèlement moral, aux menaces, aux insultes, à la traite, à la prostitution forcée, au meurtre, en passant par les coups, les mutilations, et le viol.
En Belgique aussi, aujourd’hui encore, trop de femmes risquent quotidiennement d’être agressées moralement, psychologiquement, physiquement, sexuellement.
Ces femmes vivent au quotidien un calvaire trop souvent passé sous silence. Elles mènent pourtant chaque jour le même combat sans cesse renouvelé: survivre malgré la douleur physique et psychologique.
Par le présent manifeste, nous, femmes et hommes, victimes ou non, prenons position catégoriquement contre ce fléau et nous déclarons solidaires avec toutes ces victimes
Nous déclarons que la violence à l’égard des femmes n’est jamais acceptable, ne devrait jamais être tolérée et n’est jamais justifiée.
Nous refusons de voir et d’entendre les femmes et les filles traitées de « putes » ou d’autres noms insultants.
Nous refusons de rester indifférents lorsqu’une femme, voisine, amie, collègue ou inconnue, est victime de violences de la part de son mari ou de son compagnon.
Nous refusons de voir des femmes contraintes de cacher les coups reçus sous de gros pulls à col roulé et des lunettes noires.
Nous refusons tous les prétextes invoqués pour accepter ou minimiser ces drames.
Nous refusons la banalisation de ces faits divers.
Nous refusons toute discrimination à l’égard des femmes.
Nous réclamons la fin du silence et du tabou autour de ces sujets : des voix s’élèvent, elles doivent être entendues.
Nous exigeons que la lutte contre les violences faites aux femmes soit une réelle priorité et que des moyens humains et financiers y soient effectivement alloués.
Nous exhortons les différents gouvernements belges et tous les niveaux de pouvoirs concernés à prendre les mesures nécessaires pour garantir l’accueil et la prise en charge efficace de toutes les victimes, la poursuite et la prise en charge efficace des auteurs, la formation et la sensibilisation des acteurs de première ligne.
Si elles sont indispensables, les mesures politiques ne peuvent suffire ; de véritables changements des mentalités, des comportements, des attitudes et des réactions face à ce phénomène sont indispensables. Nous réclamons donc des campagnes de sensibilisation à long terme et régulières.
Libérer nos sociétés de la violence à l’égard des femmes et faire en sorte que toutes les femmes se sentent en sécurité dans leurs relations avec les hommes représente un défi qui exige que l’on établisse des limites claires, mais surtout qu’un engagement ferme de chacun et chacune soit pris.
Ce que nous faisons en signant la présente déclaration.
Publié à Bruxelles le 25 novembre 2009.
Françoise Guillitte ; Philippe Hensmans ; Laurence Bibot ; Isabelle Durant ; José Van
Dam ; Sandra Kim ; Yasmine Boudaka ; Maureen Louys ; Julos Beaucarne ;
Suzanne Kade ; Michèle Cédric ; Sarah Turine; Jean-Louis Leclercq ; Marie Paule
Kumps ; Rachel Doumro ; Ada Garcia ; Fatoumata Sidibe ; Zakia Khattabi ;
Dominique Braeckman ; Christine Bika ; Cécil Arnould ; Elisabeth Burdot ; Carine De
Brab ; Xavier Deutsch ; Michèle Hirsch ; Isabelle Durant ; Thierry Robberecht ; Karine
Lalieux ; Zoé Genot ; Muriel Gerkens ; Anne Delvaux ; Juliette Boulet ; Patryck de
Froidmont ; Sylvie Godefroid ; Isabella Lenarduzzi, Duke Tshomba ont déjà signé…
Et vous ?
N’hésitez pas à inviter vos ami-es et relations à vous suivre en se
rendant à l’adresse http://www.amnestyinternational.be/doc/article15524.html?var_mode=calcul


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Coupon-réponse à renvoyer avant le 6 novembre 2009  à l’adresse suivante :
Amnesty – Programme Droit des Femmes – 9, rue Berckmans – 1060 Bruxelles
ou par email à l’adresse femmes@aibf.be ou encore par fax au 02 537 37 29

Nom :……….  Prénom :………
Association :…………………..
Adresse :……………….Code postal et localité :……….

Participera au rassemblement du 25 novembre 2009, sur la place de la
Monnaie, à l’occasion de la Journée Internationale pour l’élimination de la
violence à l’égard des femmes.

LES DROITS DE L’HOMME SONT AUSSI LES DROITS DES FEMMES ET DES CITOYENNES


Faut-il occulter que nombre de défenseurs  des droits de l’Homme en 1798  refusèrent d’accorder aux femmes les droits qu’ils conféraient aux hommes ? Le mot Homme n’avait donc pas de portée universelle puisqu’il n’incluait qu’un seul genre : le masculin. La femme n’étant pas douée de raison, comment pouvait-on lui accorder des droits ? Aujourd’hui encore, certains pensent que  les Droits des Hommes ne sont pas ceux des femmes. Les femmes ont prouvé tout au long de l’histoire quelles étaient des citoyennes à part entière mais l’histoire sélective a tenté de les museler comme le présent tente parfois de museler celles qui refusent d’être déterminées par un sexe biologique nullement choisi, qui osent dire non aux lois des hommes faites par les hommes et pour les hommes.  Les Droits de l’Homme ont évolué depuis 1789 et la lutte pour l’égalité entre hommes et femmes fait partie intégrante de cette évolution
La défense des  droits de l’Homme  est aujourd’hui un combat de femmes. En Belgique et dans le monde,  il y a urgence de briser le silence sur les discriminations et les violences faites aux femmes. Aujourd’hui, on assiste au retour du religieux avec comme corollaire l’oppression des femmes. Mais gardons-nous de ne pointer qu’un seul extrémisme car derrière l’extrémisme musulman, se faufilent les églises de réveil, les sectes, les ultras catholiques, l’extrême droite. En Europe, les lobbies religieux sont en train de remettre en question des avancées importantes comme la dépénalisation de l’avortement, le droit à la contraception.

Il y a de quoi être inquiet du sexisme ordinaire et du relativisme culturel qui fait régresser la condition des femmes. Au niveau mondial, il est dit que les violences et les discriminations contre les femmes ont fait plus de mort en cent ans que toutes les guerres du 20ème siècle réunies. Le viol comme crime de guerre est trop répandu et impuni.
La pratique du foeticide ou de l’infanticide des petites filles en Inde, en Chine prive les filles du droit de naître. En Amérique centrale, c’est le féminicide, qui menace les femmes. On tue les femmes parce qu’elles sont femmes ou qu’elles ne le sont pas de la  manière qui sied. Les crimes d’honneur, y compris dans nos démocraties, menacent les femmes de tout âge. Selon l’OMS, 130 millions de femmes et d’enfants ont été victimes de mutilations sexuelles génitales à travers le monde et ce fléau concernerait  chaque année 2 millions de fillettes.  De la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 à celle, universelle des Droits de l’Homme de 1948 que de chemins parcourus et à parcourir encore pour que les Droits des Femmes ne soient pas les oubliés des Droits de l’Homme, pour que la laïcité, la mixité et l’égalité soient appliquées à toutes et à tous sans distinction.

Fatoumata SIDIBE
Présidente du Comité belge Ni Putes Ni Soumises
Contribution à la publication Les droits de l’Homme, de l’Académie royale des Beaux-Arts de Liège, aux côtés de nombreux responsables politiques et associatifs – juin 2008.

Cohésion sociale !?

Cohésion sociale Intervention de Fatoumata Sidibé, En tant que Présidente du comité belge Ni Putes Ni Soumises 28 mars 2006 à Saint-Gilles.

 «Laïcité, mixité, égalité», par Fatoumata Sidibe, présidente du mouvement «Ni putes, ni soumises Belgique».  – Page 17. Cahier du fil rouge Actes du colloque 28 mars 2006.

Cohésion sociale… je suis allée vérifier la signification de « cohésion » dans le dictionnaire. Ce mot désigne « la force par laquelle les molécules des corps adhèrent entre elles » et par extension « le caractère du lien logique qui unit entre elles les parties d’un ensemble ». Alors … comment renforcer cette cohésion ?  Quel est ce lien qui peut unir ? Comment éviter le fractionnement ? Read More

Cartes blanches « Raisonnables », les accommodements ?

http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/503255/raisonnables-les-accommodements.html

« Raisonnables », les accommodements ?
Publié le – Mis à jour le
Opinions

 

Si les laïques européens ont souvent une longue tradition de lutte contre le cléricalisme venu d’ »en haut », c’est-à-dire d’une religion instituée, traditionnellement alliée de la classe dominante, ils sont aujourd’hui confrontés à des revendications d’ordre religieux qui émanent non plus d’ »en haut », mais d’ »en bas » : de citoyens qui sous prétexte de voir reconnues leurs libertés religieuses, réclament des adaptations aux législations en vigueur, aussitôt soutenus en cela par des partis ou des mandataires politiques, dont on peut s’interroger sur les véritables motivations.

Soulignons d’entrée de jeu que ces revendications venues d’en bas ne se substituent pas à celles d’en haut, mais s’y superposent, et posent avec une acuité nouvelle la question de la portée et des limites de la liberté religieuse.

De toute évidence, il est essentiel, en démocratie, d’accorder un traitement égal à toutes les convictions philosophiques et religieuses, pour autant que le respect de ces convictions ne soit pas en opposition avec les principes démocratiques essentiels au vivre ensemble. Cependant, cette évidence ne règle pas la question du « comment ? ». Comment faire, en effet, pour qu’aucune religion, aucune croyance, aucune conviction ne soit objectivement lésée par la manière dont l’Etat règle la question de ses rapports avec les cultes ?

A cet égard, le modèle communautariste anglo-saxon, qui a inspiré les accommodements raisonnables nés au Québec, s’inspire de la logique selon laquelle l’égalité ne consiste pas à traiter également des individus objectivement différents, mais à traiter les individus différemment les uns des autres, en fonction de leurs différences. Cette approche, qui passe au premier abord pour éminemment tolérante et respectueuse de la diversité culturelle, comporte cependant plusieurs risques :
– Passer du droit à la différence à la différence des droits. C’est ce qu’a fait un tribunal allemand, par exemple, en refusant le divorce à une femme de confession musulmane victime de violences conjugales persistantes. La juge, en effet, a estimé que  » dans ces milieux, il n’est pas inhabituel que l’homme exerce son droit de châtiment corporel sur sa femme « . Et de citer à l’appui de sa décision des extraits du Coran, rappelant en outre que le couple s’était marié  » selon les lois islamiques « .
Or, c’est le droit de tout citoyen d’être traité selon les lois de son pays, indépendamment de considérations d’ordre religieux. Ce droit a indéniablement été bafoué dans ce jugement, heureusement cassé en appel.

– Essentialiser les différences, en particulier religieuses, en les traitant comme des composantes aussi naturelles et consubstantielles aux individus que le genre ou le handicap éventuel. C’est la tendance qui sert de fil rouge aux « accommodements raisonnables », qui consistent à appliquer aux minorités religieuses des mécanismes mis en place à l’origine pour faciliter l’accès des personnes handicapées au monde du travail. Or, la pratique religieuse – que l’on confond trop souvent avec la foi – ne peut de toute évidence être considérée comme aussi consubstantielle à l’individu que le handicap éventuel dont il est atteint. De plus, la pratique des accommodements raisonnables comporte le risque non négligeable d’aboutir à une fragmentation de la société en fonction des appartenances cultuelles des uns et des autres. L’aménagement des horaires de travail ou du jour de congé hebdomadaire en fonction de considérations religieuses, par exemple, risque de compromettre singulièrement le vivre ensemble et de menacer les droits sociaux des travailleurs en favorisant une flexibilité accrue de ceux-ci.
Enfin, dès le moment où la religion peut être invoquée pour réclamer des accommodements raisonnables, on voit mal pourquoi d’autres choix ou préférences individuels ne pourraient pas, eux aussi, donner lieu à des aménagements, sauf à considérer bien sûr – et c’est là le danger – que les convictions religieuses ont plus de crédit, méritent plus de respect que d’autres choix personnels, d’autres convictions, d’autres idées.

– Faire droit à des revendications issues de la minorité agissante que constituent les groupes de pression fondamentalistes, qui tentent de faire passer leur interprétation rigoriste de la pratique religieuse pour la norme, et qui contreviennent à certains principes essentiels de nos démocraties. Ainsi, les contestations de la mixité lors de certaines activités scolaires ou dans les piscines publiques comportent le risque bien réel, si l’on y fait droit, de porter atteinte aux libertés des femmes de telle ou telle confession, qui seraient dès lors sommées par leur « communauté » de se soumettre à la nouvelle règle commune.

Une telle attitude renforcerait donc le fondamentalisme religieux en accréditant l’idée, par exemple, que la femme musulmane porte le voile, mange hallal, et refuse toute « promiscuité » avec les hommes, par exemple dans le domaine professionnel ou des soins de santé.
De plus, les contestations de la mixité constituent une mise en cause de l’égalité entre les hommes et les femmes, dont les caractéristiques biologiques ne sauraient conditionner les droits et les devoirs.
– Faire passer les appartenances culturelles et religieuses au-dessus de l’appartenance commune à une même sphère civile. Promouvoir, même inconsciemment, l’idée qu’on est croyant avant d’être citoyen.
Or, la citoyenneté implique précisément la recherche de l’intérêt général, lequel ne saurait être confondu avec la somme ou la balance des intérêts particuliers. Il serait désastreux pour le vivre ensemble que les individus renoncent à se comporter en citoyens authentiques pour se transformer en membres de groupes de pression exclusivement soucieux de la défense et de la préservation de leurs intérêts catégoriels.

Pour toutes ces raisons, l’introduction des accommodements dits raisonnables dans la société belge risquerait fort de contribuer au délitement de la citoyenneté et à l’émergence d’une société communautarisée, ghettoïsée, et non réellement interculturelle.

Contre cette logique, nous en appelons à un modèle de société où tout citoyen jouit des mêmes droits et des mêmes devoirs. Que ces droits et devoirs doivent parfois être repensés – que l’on pense par exemple au calendrier des congés scolaires, qui fait la part belle à des fêtes religieuses chrétiennes que peu de gens célèbrent encore – ne fait aucun doute. Mais il est essentiel que le fil conducteur de cette réflexion reste l’intérêt général, et non l’octroi de privilèges ou de dérogations à une communauté de croyants particulière.

Signataires
Nadia Geerts, Abdellatif Mghari, Catherine François, Gisèle De Meur, Sam Touzani, Chemsi Cheref-Khan, Claude Javeau, André Nayer, Farouk Boustami, Philipp Bekaert, Pierre Efratas, Fatoumata Sidibe, Bahareh Dibadj, Philippe de Menten, Jacques Lemaire, Michèle Peyrat, Yvan Biefnot, Anne-Marie Roviello, Georges Verzin, Philippe Schwarzenberger, Dominique Celis, Elie Cogan, Mohammad Zahedi, Tamara Danblon, Paul Danblon,M arie-Ange Veyckemans, Annette Lecomte-Devooght, Claude Katz, Claude Thayse, Pierre Vansteenkiste,A nne Martin, Sam Mourlon, Olivier T’’indt, Jean-Sébastien Jamart, Luc Toussaint, Jean Lerusse, Frédéric Mascetti, Louis Kanarek, Jean-Claude Pector, Christian Sirjacq, Mireille Popelin, Pierre J. Mainil, Yves Caelen, Bernard Guillaume,P atrick Hannot, Jacques Joset, Luc Collard, Isabelle Emmery, Noël Rixhon, Robert Falony.