Category: Articles

Communiqué de presse 25 novembre 2017

 

Il est temps de faire de la lutte contre les violences faites aux femmes une priorité nationale ! –  23 novembre 2017

A l’approche de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, DéFI Femmes, par la voix de sa présidente et députée bruxelloise Fatoumata Sidibé lance un appel : Il est temps de faire de la lutte contre les violences faites aux femmes une priorité nationale !
La violence envers les femmes, qu’elles soient physiques, sexuelles, verbales, psychologiques, sociales, économiques menace les femmes sans trêve ni répit, en temps de paix comme en temps de guerre, dans la sphère familiale, dans la rue, au travail, à l’école, dans les médias, les institutions publiques.
Dénoncer ne suffit plus, il faut agir ! Il faut sortir de la politique de patchwork de mesurettes qui contribuent à la réduction des conséquences, mais ne s’attaquent pas aux causes. Il faut s’attaquer au système patriarcal et sexiste”, pointe la députée DéFI.
Par conséquent, Fatoumata Sidibé propose 10 mesures concrètes : 

1. Évaluer les Plans d’Action Nationaux contre les violences faites aux femmes lancés depuis 2001 ainsi que les circulaires Tolérance 0 lancés depuis 2006 pour une meilleure collaboration entre les services de police/le parquet et les services d’aide pour l’accueil des victimes et le suivi des plaintes;

2. Retravailler la loi contre le sexisme dans l’espace public du 22 mai 2014, méconnue et difficilement applicable;

3. Evaluer le coût des violences faites aux femmes pour la collectivité ; des études démontrent qu’investir dans la prévention plutôt que dans le curatif et la répression permet de réduire les dépenses;

4. Allouer aux associations des moyens financiers et humains suffisants et pérennes, augmenter les places d’accueil d’urgence et les refuges secrets et sécurisés, prise en charge des toutes les femmes, quel que soit leur statut administratif;

5. Inciter les victimes à aller porter plainte et leur assurer les conditions d’un accueil sûr, collecter des statistiques sur les violences envers les femmes, garantir une formation de tous les professionnels en contact avec des femmes victimes : enseignants, magistrats, policiers, services santé, managers à la prévention du harcèlement sexuel au travail, rendre la justice accessible à toutes les victimes;

6. Après la libération de la parole, il faut libérer l’écoute. Mettre en place un numéro vert dédié aux victimes de harcèlement sexiste;

7. Inscrire dans la loi la notion de non-assistance à personne harcelée. Protéger un harceleur, c’est s’en rendre complice;

8. Lancer régulièrement des campagnes nationales de prévention et d’information;

9. Eduquer au respect, lutter contre les stéréotypes véhiculés par les livres pour enfants et les manuels scolaires, généraliser l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras), lutter contre les publicités sexistes qui renforcent l’image dégradante de la femme;

10. Mettre en œuvre la Convention du Conseil de l’Europe (Convention d’Istanbul) sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.

Il est temps de constituer une chaîne de solidarité contre le patriarcat et le sexisme.  Ce 25 novembre, DéFI Femmes se joint à l’appel à manifestation nationale féministe contre les violences faites aux femmes lancée par Mirabal.

Parce qu’une journée ne suffit pas pour clamer collectivement notre révolte, DéFI Femmes demande que 2018 soit désignée grande cause nationale contre les violences faites aux femmes !

#ViolencesFaitesAuxFemmes
#PrioritéNationale
#25novembre

Bruxelles : vers moins de discriminations à l’entrée des dancings.

| L’ACTU DE BRUXELLES | Publié le 7/08/2017 à 18:50 –   Dans le Nord Eclair

Bruxelles : vers moins de discriminations à l’entrée des dancings. 

La députée bruxelloise Fatoumata Sidibé (Défi) porte ce projet depuis près de 5 ans. Une nouvelle étape a été franchie : une proposition de résolution contre les discriminations à l’entrée des boîtes de nuits vient d’être votée en commission. Un certain nombre de mesures sont désormais sur la table pour lutter contre ce phénomène.

Nombreux sont ceux qui se sont déjà fait refouler à l’entrée d’une boîte de nuit : vêtements inadéquats, établissements pleins… Les raisons peuvent être multiples. Mais pour Fatoumata Sidibé qui étudie la situation depuis de nombreuses années, le problème est bien souvent une histoire de race, de couleur de peau ou d’accent. « Beaucoup de jeunes sont victimes de discrimination à l’entrée des discothèques, souvent parce qu’ils sont noirs ou arabes. La plupart du temps, ils ne protestent pas. Ils essayent juste d’aller ailleurs ». La députée connaît bien le problème : elle a déjà vécu ce genre de situation. En 2013, elle s’était vue refuser l’accès à un restaurant, sous prétexte qu’une femme mulâtre sévissait dans le quartier en repartant sans payer sa note. La députée avait alors saisi la presse.

« Quand j’ai voulu porter plainte, les policiers m’ont demandé plusieurs fois si je voulais vraiment le faire, si ça en valait la peine. C’est bien la preuve que ces actes ne sont pas vraiment pris au sérieux ». Sa voix a finalement été entendue : une proposition de résolution contre les discriminations à l’entrée des night-clubs et des lieux de sortie vient d’être votée en commission. « Un travail de prévention et d’information est nécessaire. Il faut que ces personnes connaissent leurs droits si elles pensent être victimes de discriminations », explique la députée. « Il peut s’agir d’un numéro de téléphone où l’on peut envoyer un SMS en cas de refus jugé abusif. Ce procédé existe déjà Gand ».

Parmi les autres idées évoquées : l’installation de caméras de surveillance permettant de repérer les établissements où les refus potentiellement discriminatoires sont les plus fréquents ou encore l’affichage clair des conditions d’accès à l’établissement en ce qui concerne notamment la tenue vestimentaire. « Dans le futur, on pourrait même aller plus loin et instaurer une sorte de label diversité. Les établissements souhaitant lutter contre la discrimination pourraient en faire partie ».

Pour Fatoumata Sidibé, un grand pas a été fait avec le renversement de la charge de la preuve : « ce n’est plus au client de prouver pourquoi il pense être victime. C’est à l’établissement de prouver qu’il n’a pas fait preuve de discrimination ». La députée a toutefois un grand regret. « Même si la plainte aboutie, c’est le portier qui est mis en cause et non pas le gérant de la boîte de nuit ».

Faire confiance aux portiers.
La fédération Horeca qui représente le secteur à Bruxelles, n’est pas du même avis. Pour Yvan Roque, son président, il faut avant tout laisser les portiers faire leur travail : « moi aussi on m’a déjà refusé l’accès à des établissements quand j’étais jeune. Il y a parfois des erreurs mais la plupart du temps, les videurs savent ce qu’ils font. S’ils refusent l’entrée à certaines personnes, c’est avant tout pour protéger les personnes qui sont déjà à l’intérieur. Ce n’est pas de la discrimination ». Le projet a donc été voté en commission, c’est maintenant aux députés du parlement bruxellois d’en débattre.

« Prendre exemple sur Gand et Louvain »
Unia, le Centre interfédéral pour l’égalité des chances, accueille très favorablement cette proposition de résolution. Même si pour son président, Patrick Charlier, il y a encore du chemin à parcourir. « À Bruxelles, il manque une ordonnance anti-discrimination transversale : il n’y a pas de disposition qui interdit la discrimination dans le domaine des biens et des services, contrairement au fédéral ou dans les autres communautés régions. Gand et Louvain sont même en avance sur la capitale belge ». Patrick Charlier fait référence à plusieurs mesures prises dans ces deux villes. « Là-bas, les portiers sont tenus de remplir un registre de refus. Ils doivent réellement justifier pourquoi ils refusent l’accès à certaines personnes ». À Gand, tous ceux qui se sentent victimes de discrimination à l’entrée d’un établissement peuvent aussi envoyer un SMS qui est ensuite transféré vers Unia. À ce sujet, le président du centre est un peu plus sceptique : « il y a très peu de personnes qui utilisent ce numéro et c’est difficile de traiter chaque plainte individuellement ». Patrick Charlier pense qu’un système plus global comme celui mis en place à Rotterdam aux Pays-Bas, serait plus intéressant. « À l’entrée de presque tous les lieux de sortie, il y a un code QR, une sorte de code-barres. Les personnes se sentant victimes de discrimination n’ont qu’à le scanner. Cela permet de repérer les établissements où il y a le plus de plaintes et de pouvoir entamer des discussions avec leurs gérants ». Pour le directeur d’Unia, le meilleur moyen de lutter contre ce phénomène serait de pouvoir discuter directement avec le secteur Horeca.

 

Commmuniqué de presse : Les violences faites aux femmes passent aussi par les mariages forcés !

#08/03

Le mercredi 8 mars 2017

Pour Fatoumata Sibibé, députée bruxelloise DéFI et co-fondatrice du comité Ni putes ni soumises, les violences faites aux femmes passent aussi par les mariages forcés !

Dans les cas de mariage forcé, la famille des victimes devient leur pire ennemi ! « La question essentielle aujourd’hui est celle de l’hébergement des victime afin de couper définitivement tout lien familial !« , pointe la députée.

Il est difficile pour les victimes de briser le silence, de sortir de ce drame de la sphère familiale, de dénoncer cette violence psychologique et parfois physique car il s’agirait de porter plainte voire de traîner leur propre famille en justice. « Le conflit de loyauté est énorme« , indique Fatoumata Sidibé.

En 2014,  selon le réseau Mariage et Migration, les victimes de mariages forcés sont âgées entre 18 et 25 ans. (45 %). 15 % n’ont pas atteint la majorité. 15%  sont âgées de 26 ans et plus. Les victimes de mariage forcé recensées sont principalement originaires du Maghreb (40 %), suivi de l’Afrique subsaharienne (20 %), de l’Asie du Sud-Est (15 %) et de l’Europe de l’Est (5 %).

Fatoumata Sidibé s’est très clairement exprimée sur le sujet ce mardi 7 mars sur BX1.

#JournéeInternationaleDeLuttePourLesDroitsDeLaFemme

Communiqué de presse Colonisation, Il est temps de mettre fin à l’amnésie mémorielle !

 

Le lundi 6 mars 2017

Suite aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron sur le rôle “criminel” de la France en Algérie, quelle est la position de DéFI sur le travail de réconciliation avec son ancienne colonie, la République démocratique du Congo ?

La Belgique et le Congo ont une histoire partagée. La Belgique doit affronter son passé colonial; un passé qui laisse des empreintes, encore douloureuses, sur le présent.
Il y urgence de se soumettre au devoir d’histoire et de  restituer les vérités historiques liées à l’époque coloniale”, indique Fatoumata Sidibé, députée bruxelloise DéFI.Un devoir de mémoire doit être mené. Il passe par un travail scientifique et objectif, qui doit établir les  faits et les responsabilités des institutions belges dans la colonisation au Congo, au Rwanda et au Burundi. En effet, la colonisation a été accompagnée d’un cortège de propagande raciste, d’exploitation, de violences, de traitements inhumains et dégradants, de crimes.
Ce travail doit également se faire sans occulter la contribution de la colonisation à la richesse de la Belgique”, précise Fatoumata Sidibé.
Il faut reconnaître, connaître et faire connaître. Cela passe aussi  par l’enseignement de l’Histoire de la colonisation  et de l’immigration dans les écoles, la désignation et la promotion de lieux de mémoires,  la lutte contre les discriminations, les stéréotypes et les préjugés, qui ne sont pas sans rappeler celles qui ont marqué la colonisation.
Reconnaissance, pardon, justice et réparations.
La citoyenneté partagée passe  aussi par la réconciliation  d’une société avec son histoire.

Communiqué de presse : Journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF)

Excision : c’est une partie de l’humanité qu’on mutile !

A l’occasion du 6 février, Journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF), Fatoumata Sidibé, députée bruxelloise DéFI et présidente de DéFI Femmes, rappelle que « des millions de filles et de femmes dans le monde sont coupées, cousues, mutilées, saccagées, torturées, sacrifiées sur l’autel du patriarcat, des traditions, de la religion alors qu’aucun texte sacré  ne prescrit cette pratique ».
« Les MGF cristallisent toutes les autres formes de discriminations, de violences et d’oppression dont sont victimes les femmes. Les MGF symbolisent la forme la plus atroce du contrôle de la sexualité féminine. Une violation des droits humains. Une torture. Un traitement inhumain et dégradant. Une violation au droit à la santé, à la sécurité et à l’intégrité physique, à la dignité, à la vie car ces pratiques ont des conséquences mortelles »,
pointe la députée.
3,6 millions de jeunes filles risquent de subir des mutilations génitales féminines chaque année. Chaque minute, 7 fillettes sont victimes d’excision dans le monde. 44 millions de jeunes filles âgées de moins de 14 ans ont subi des mutilations génitales féminines.
En Belgique, au moins 48 000 femmes et filles sont originaires d’un pays où l’excision est pratiquée. Parmi ces filles et femmes, 13 000 sont  seraient « très probablement déjà excisées ». Plus de 4 004 sont « potentiellement à risque d’excision ». Depuis 2001, la Belgique dispose d’une loi condamnant les mutilations génitales féminines. Les activistes et  associations n’ont pas ménagé leurs efforts dans la lutte contre les MGF; avec peu de moyens et sans financements structurels.
« Les statistiques montrent que l’excision est de moins en moins acceptée par les populations concernées. L’UNICEF rapporte qu’une majorité d’hommes et de femmes est opposée à la mutilation génitale féminine dans les pays où persiste cette pratique. Il faut mobiliser les hommes dans la lutte contre l’excision.  Les hommes peuvent et doivent être des moteurs de l’abandon de l’excision », indique Fatoumata Sidibé.
L’heure est venue pour la communauté internationale de bâtir davantage de ponts. Elle doit prendre des mesures communes et sans équivoque pour contraindre les États concernés à prendre toutes les mesures législatives, politiques, sociales  visant l’abandon de ces pratiques néfastes et barbares.
Car c’est une partie de l’humanité qu’on mutile !
Comme le dit António Guterres, Secrétaire général de l’ONU « Il ne peut y avoir de développement durable sans la réalisation pleine et entière des droits fondamentaux des femmes et des filles. »

Anne-Sophie Jiménez Rueda
Porte-parole DéFI

 

Violences faites aux femmes Il est temps de décréter l’état d’urgence !

Communiqué de presse
Violences faites aux femmes Il est temps de décréter l’état d’urgence !
Ce 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes , Fatoumata Sidibé , députée bruxelloise DéFI et présidente de DéFI Femmes fait un constat pessimiste.“ De nombreuses manifestations seront organisées pour dénoncer les différentes violences faites aux femmes en tout temps et en tout lieu, les politiques feront le bilan des actions menées et (re)prendront moult engagements, des campagnes de sensibilisation auront lieu, des associations se mobiliseront, des conférences et colloques seront organisées, des slogans seront brandis, des banderoles affichées, des pins seront distribués, etc. L’espoir d’un autre monde pour les femmes brillera dans le ciel automnal mais l’hiver enveloppera d’un manteau de froidure les illusions éphémères mais sans cesse renouvelées.”
La faute au patriarcat, cette organisation de la société qui repose sur la domination du groupe social des hommes sur le groupe social des femmes et qui est codifié dans les lois, coutumes, traditions, etc. La faute à la société qui alimente, renforce et légitime cette domination d’un sexe sur un autre à travers le sexisme. C’est la responsabilité collective de la société.
La lutte contre les violences progresse dans notre pays, le silence se brise, la parole se libère, des mots dévoilent les maux. Mais les chiffres * s’égrènent dramatiquement au fil des années. Face à de tels chiffres, on est en droit de se demander ce qui est entrepris. Beaucoup d’avancées, il faut le dire.
Les violences faites aux femmes ne diminuent pas face au p atchwork de mesurettes ** qui contribuent à la réduction des conséquences, pas des causes. Il y a pénurie de places d’accueil d ’urgence, trop peu de refuges spécialisés, secrets et sécurisés, beaucoup à faire en matière de sensibilisation, de lutte contre les stéréotypes, d’écoute, d’accueil et accompagnement des victimes, de suivi de s plaintes, de formation des policiers et des professionnels.
Mais il faut saluer le secteur associatif fortement porté par des volontaires et qui supporte essentiellement la lutte contre les violences faites aux femmes, en dépit du manque de financements publics.
Combien de temps encore allons-nous naviguer à vue sans évaluation des circulaires, des plans successifs, des actions sur le terrain, des services mis en place ? Les femmes vivent un terrorisme au quotidien. “ Il est grand temps de relever le niveau d’alerte au maximum, de décréter l’état d’urgen ce contre les violences faites aux femmes”, conclut Fatoumata Sidibé .
Anne-Sophie Jiménez Rueda
Porte-parole DéFI
* 24% des femmes déclarent avoir été victimes de violences de la part de leur (ex)partenaire depuis l’âge de 15 ans.
Plus de 170 cas par jour de violences entre partenaires en 2014, 160 femmes décèdent par an dans un contexte de violences conjugales 70% des dossiers de violences conjugales sont classés sans suites par le Parquet et seulement 11% donnent lieu à une condamnation.
7 viols sont commis par jour. 40 % des victimes n’ont jamais entrepris de démarches, 16 % portent plainte à la police. Seuls 4% des plaintes pour viol aboutissent à une condamnation.
46% des femmes se sentent en insécurité pour marcher seules après la tombée de la nuit.
** Depuis 2001, des Plans d’Action Nationaux contre les violences faites aux femmes pour coordonner les politiques en matière de violence,
Depuis 2006 deux circulaires Tolérance 0 pour une meilleure collaboration entre les services de police/le parquet et les services d’aide pour l’accueil des victimes et le suivi des plaintes.
Depuis 2009, une ligne gratuite d’écoute violences conjugales gratuite et anonyme 0800 30 030
Depuis juillet 2013 une ligne d’écoute téléphonique mariages forcés ou contraints 0800 / 90 901
Depuis 2014 une loi « contre le sexisme » condamne tout geste ou comportement qui méprise, gravement et publiquement, une personne en raison de son sexe.
Depuis ce mois de novembre 2016, gratuité de la ligne téléphonique SOS viol 0800/98.100 dédiée aux victimes de violences sexuelles.

Envolart à propos de mon expo à la Cobalt Gallery

Septembre 2016 www.envozart.be à propos de mon exposition à la Cobalt Gallery
La galerie Cobalt à Bruxelles présente les toiles à l’huile ou à l’acrylique de Fatoumata Fathy Sidibé. Cette artiste d’origine malienne vivant à Bruxelles exprime dans ses tableaux la beauté, la puissance et l’originalité du masque africain. Ses productions reflètent précisément les formes desdifférents masques qu’elle a choisis. Il n’y a pas decomposition formelle : les masques euxmêmes sont les formes, les compositions.Les couleurs de l’artiste sont vives et chantantes, créant tour à tour des contrastes ou de riches harmonies. Dans certains cas, les couleurs forment des motifs saisissants sur la surface des masques. Dans ses masques, Fatoumata Sidibé a une démarche double. D’abord, elle transforme des objets tridimensionnels en figures bidimensionnelles. En second lieu, ces tableaux viennent au monde et vivent à leur façon, devenant « art » de plein droit (texte tiré du site de la galerie Cobalt.)

Belges et issus d’une minorité, nos élus sont-ils tous égaux ?

Octobre 2016, revue Regards : Belges et issus d’une minorité, nos élus sont-ils tous égaux ?
« Cet incident au sein d’une enceinte parlementaire censée incarner les valeurs et principes démocratiques n’est pas un simple dérapage ». C’est  le reflet de la régression raciste qui s’est installée dans de nombreuses sphères de notre société.  Il nous en dit long sur la manière dont les élus de la diversité sont parfois perçus : des élus pas comme les autres, qui occupent une place en quelque sorte illégitime.  On en est à la 2ème, 3ème génération et on continue à dire « retourne chez toi ». Jusque quand reste-t-on immigré ? J’ignore si les élus belges issus de l’immigration sont habitués à ce genre de dérapages mais il y a des milliers de citoyens d’origine plurielle qui sont confrontés au quotidien à la violence de cette expression. Le message donné est le suivant : « quoi que vous fassiez, vous ne serez jamais des Belges à part entière ».  Ce n’est pas ainsi qu’on va construire et faire société ensemble. D’autre part, il est bon de rappeler que plus que quiconque, les élus d’origine plurielle ont le devoir de faire vivre ici et au-delà de nos frontières les  valeurs démocratiques auxquels ils adhèrent en tant que citoyens.  La députée aurait-elle eu droit à ce genre de réflexion si elle avait été un homme ? Il y a fort à parier que non car sexisme et racisme se superposent et se renforcent. L’incident est peut-être clos mais « l’effet Meryame », qui a provoqué une onde de choc, nécessite  de montrer l’exemple et de poser des actes.  Finies les remarques sexistes et racistes sur les bancs et dans les locaux des parlements !  

 

Fatoumata Sidibé
Députée bruxelloise