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Communiqué de presse 25 novembre

Communiqué de presse

La lutte contre les violences faites aux femmes : un DéFI permanent

A l’occasion du 25 novembre, journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, Fatoumata Sidibé, députée bruxelloise DéFI et présidente de l’association des Femmes DéFI tient à rappeler la dure réalité des chiffres.

Dans le monde, la violence envers les femmes demeure la première cause de mortalité pour celles entre 15 et 44 ans. En Belgique, une femme sur sept a été confrontée à au moins un acte de violence commis par son (ex-)partenaire au cours des douze derniers mois, environ trois mille viols sont enregistrés par an, mais une seule victime sur dix dépose plainte. Plus de treize mille femmes excisées et quatre mille fillettes à risque vivent sur le territoire belge. En 2013, les statistiques policières ont recensé en Belgique 39.746 procès-verbaux relatifs à des faits de violences conjugales. Les violences conjugales ont entraîné la mort de 162 personnes en 2013. Un couple sur huit est confronté à des violences d’ordre psychologique en Belgique.

Ces violences faites aux femmes n’épargnent aucun milieu, aucune culture, aucune génération. Elles sont une plaie qui empêche nos sociétés d’atteindre leur plein développement social, économique, politique. Mettre fin aux violences faites aux femmes, c’est protéger les femmes et leur donner les moyens de reprendre le contrôle de leur vie.

Nous demandons de renforcer

  • L’accueil e t la prise en charge des victimes, quel que soit leur situation administrative, tant en matière d’accueil, d’accompagnement, de prise en charge psychologique et sociale ;
  • L’offre de places d’accueil d’urgence et d’hébergement pour les familles monoparentales et les victimes de violences conjugales ;
  • Le suivi p ost-hébergement avec de réelles possibilités de sorties vers le logement adapté, salubre et dont le loyer est accessible par rapport au revenus ;
  • Le suivi de la justice et la poursuite des auteurs ;
  • Le soutien financier, humain et pérenne aux associations de terrain ;
  • La formation et la sensibilisation d u personnel d’accueil des services de première ligne (police, hôpitaux, travailleurs sociaux, les secteurs de soins de santé, l’école, professionnels de la justice, etc.) ;
  • Les animations EVRAS (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) dans les écoles et leur généralisation rapide en collaboration entre les ASBL de terrain et les centres de planning ;
  • Les campagnes d’information, de prévention et de sensibilisation, avec une attention pour les jeunes entre 15 et 25 ans, les groupes vulnérables comme les femmes migrantes et les primo-arrivants ;
  • La plage horaire de la ligne d’accueil téléphonique SOS Violences conjugales 0800 30 030, accessible du lundi au samedi de 9h à 20h. Cette ligne devrait être accessible 24h/24 ; L’opportunité de créer un numéro gratuit accessible 24h/24 et 7j/7pour les victimes de violences sexuelles ;
  • Le suivi judiciaire des plaintes pour viol, l’accompagnement des victimes d u début à la fin de la procédure judiciaire ;
  • La lutte contre l’instrumentalisation des femmes au nom des religions ;

 

Fatoumata Sidibé

Mission en Arménie et au Haut-Karabakh : vers un partenariat d’échanges

Mission en Arménie et au Haut-Karabakh : vers un partenariat d’échanges.

Fatoumata Sidibé, députée bruxelloise, s’est rendue en Arménie et au Haut-Karabakh, début septembre 2015 dans le cadre des commémorations du centenaire du génocide arménien. Cette démarche doit avant tout s’inscrire dans une volonté forte de justice et de solidarité.

Avec le président Arménien Serge Sargsian
Poignée de main ferme avec le président Arménien Serge Sargsian

A l’initiative de Kaspar Karampetian, président de European Armenian Federation for Justice & Democracy, la députée s’est vue conviée à une visite non officielle de parlementaires en Arménie et au Haut-Karabagh, République autoproclamée depuis la dissolution de l’URSS et non-reconnue par la Communauté internationale.

L’objectif était d’avoir une meilleure connaissance de la situation politique, économique, et sociale sur place, de découvrir l’héritage culturel et historique et de renforcer des liens d’amitié avec la communauté arménienne.

Ce séjour a été ponctué par la rencontre du président arménien, Serge Sargsian ainsi que par celle du président de la République du Haut-Karabagh, Bako Sahakian. A l’ordre du jour des discussions, la situation délicate du conflit qui dure depuis vingt ans entre l’Azerbaidjan, le Haut-Karabagh et l’Arménie.

Fatoumata Sidibé s’est également entretenue avec des représentants des gouvernements, des parlementaires de partis politiques de l’opposition et de la majorité, des autorités religieuses, de la société civile et des étudiants.
Il ressort de ces rencontres que le Haut-Karabagh souhaite renforcer ses liens d’amitié avec la Belgique et sortir de l’isolement.

 » J’ai découvert un peuple enraciné dans les valeurs démocratiques européennes et qui aspire profondément à la liberté, à la justice, à la dignité, au dialogue et à la paix. Les FDF doivent garder des liens forts avec cette région du monde « , indique la députée.

Mariages gris-Bébés papiers – émission séance publique sur Télébruxelles

  • Jeudi 02 avril 2015 de 9h à 13h au Parlement régional dans le cadre des « Jeudis de l’hémicycle » initiés et sous la présidence de Julie de Groote, j’ai eu le plaisir d’organiser une rencontre « Mariages gris – Bébés papiers », avec l’asbl Cœurs piégés présidée par Marie Bangoura. Vous pouvez visionner l’intégralité de la rencontre « Mariages gris – Bébés papiers » dans  Séance publique sur Télébruxelles. L’invitation est disponible ici.
  • Le dossier publié dans Afrique Europe Magazine de Mai 2015 est disponible ici.

La force des hommes, c’est dire NON aux violences faites aux femmes !

La force des hommes, c’est dire NON aux violences faites aux femmes ! Carte blanche parue dans Le Soir, édition électronique du 25 novembre 2014.

Le mardi 25 novembre 2014 Bookmark and Share

Voici la carte blanche rédigée par la présidente des Femmes FDF pour la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes instaurée par les Nations Unies le 25 novembre.

« S’ils me tuent… Je sortirai mes bras de la tombe et je serai plus forte. »

Tel est le serment fait par Minerva, une des trois sœurs Mirabel, enlevées, torturées, violées et assassinées en République dominicaine sur les ordres du dictateur Trujillo, au pouvoir de 1930 à 1961. C’était le 25 novembre 1960. Jeunes militantes, elles incarnaient l’insoumission politique et sexuelle, la résistance contre la répression et la violence, le combat pour la liberté et la justice. C’est en hommage à leur combat que le 25 novembre a été proclamé « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes » par l’Assemblée générale de l’ONU, le 17 décembre 1999.

Un problème mondial de santé publique
Le serment de Minerva symbolise le côté « revenant » des mouvements de libération, et, par conséquent, celui persistant des menaces et dominations. Les violences envers les femmes constituent, en effet, une des violations des droits de l’Homme les plus répandues dans tous les pays, quels que soient les groupes socio-économiques, religieux et culturels. C’est un problème de santé publique mondial.

Que ce soit en temps de guerre ou de paix, à la maison, au travail, à l’école, dans la rue, elles subissent les violences sous toutes ses formes : physiques, psychologiques, sexuelles et économiques exercées par le partenaire, sexuelles y compris celles liées au conflit, mariages forcés et précoces, mutilations génitales féminines, traite des personnes, crimes au nom de « l’honneur », meurtres de filles ou de femmes au simple motif qu’elles sont des femmes.

Selon l’OMS, au niveau mondial, 35% des femmes ont subi soit des violences de la part de leur partenaire intime, soit des violences sexuelles de la part d’une autre personne au cours de leur vie. En moyenne, 30% des femmes qui ont vécu en couple ont connu une forme quelconque de violence physique ou sexuelle de la part de leur partenaire. Au niveau mondial, jusqu’à 38% des meurtres de femmes sont perpétrés par un partenaire intime.

Face à ce tsunami de violences, les femmes ne se résignent pas. Car tout comme le soleil n’oublie jamais un village même s’il est petit, elles savent que le soleil de la liberté est pour tous les cieux. Elles se battent individuellement et collectivement. Elles espèrent un renfort massif pour mener ce combat à leurs côtés pour le respect de leurs droits à la liberté, à la dignité, à la sécurité, au respect, à l’intégrité physique, psychique et psychologique, à l’autodétermination sexuelle et reproductive, à l’égalité, à la vie.

La Belgique en panne de ratification
La Déclaration universelle des droits de l’Homme et de nombreux instruments juridiques internationaux ont pour ambition d’assurer le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles, et de leur garantir leur droit à une vie exempte de violences. Mais les États manquent à leurs engagements et à leurs obligations de prévenir et d’éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. La Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul) est entrée en vigueur le 1er août 2014. A ce jour, seuls 15 Etats membres du Conseil de l’Europe l’ont ratifiée ! La Belgique ne l’a pas encore ratifiée ! Ce texte offre un cadre visant à assurer à la fois prévention, large protection des victimes et un mécanisme de poursuites des auteurs. La Convention met l’accent sur l’établissement de rapports et le contrôle de son application.

La ratification de cet instrument juridiquement contraignant, qui complète les instruments juridiques existants à travers le monde, sera un signal fort pour affirmer les droits fondamentaux inviolables des femmes et charrier des changements positifs.
Mais à côté des gouvernements, organisations non gouvernementales, parlements, pouvoirs locaux et associations, il faut que chacun prenne ses responsabilités.

Le moment est venu de créer une chaîne de résistance pour mettre fin à ce pénible hiver de discriminations et de violences, et apporter l’espoir d’un printemps de paix et de sécurité.

Engagez-vous !
Nous avons besoin davantage de voix masculines pour défendre cette cause. Nombre d’entre vous se lèvent déjà contre les violences infligées à l’autre moitié de l’humanité. Oui, vous êtes mus par un formidable militantisme. Vous avez compris que nos destinées sont liées, que les droits humains sont aussi les droits des femmes, que la liberté, la dignité et l’égalité n’ont pas de sexe.

Quelles que soient votre origine, votre appartenance culturelle, religieuse ou philosophique, je m’adresse à vous, père, frère, époux, compagnon, fils, jeune ou vieux. Je m’en viens vous dire que l’offensive que nous menons pour emporter les remparts de l’injustice doit être menée par une armée mixte.

Ensemble, nous pouvons stopper cette pandémie silencieuse qui ronge nos sociétés, détruit des destinées et des vies de génération en génération.
Votre mère, votre sœur, votre voisine, votre amie, votre fille, votre épouse, votre collègue n’en peuvent plus de crier et de n’entendre que l’écho de leurs souffrances. De près ou de loin, vous avez été ou serez un jour ou l’autre confrontés à ces violences commises par vos pairs. La honte doit changer de camp. Les femmes ne doivent pas porter seules le fardeau de la lutte contre les crimes commis contre elles par des hommes. C’est un lourd fardeau. Elles veulent le partager car un seul bras ne peut entourer un baobab. C’est fort de cette vérité que ONU Femmes a initié « HeForShe », une campagne de solidarité pour l’égalité des sexes.

Il est temps de se mobiliser pour affronter le patriarcat ; le système d’oppression historique qui érige la domination des hommes sur les femmes en principe d’organisation de la vie collective et individuelle.

Nous avons besoin de vous maintenant, mais aussi durant tout le temps que durera la lutte car nous ne serons pas satisfaites tant que les femmes continueront à être victimes d’indicibles horreurs. Nous ne devrons pas baisser notre vigilance car si nous avons obtenu de nombreuses avancées en termes de droits, d’autres sont à acquérir et d’autres sont menacés.

On ne nait pas femme, on le devient. On ne nait pas féministe, on le devient. Naître femme, ce n’est pas n’être qu’une femme. C’est être la moitié de l’humanité. C’est naître libre et être égale en droits.

Engagez-vous ! Faites passer le message chez vous, dans vos chaumières, vos lieux de vie, vos bureaux, quartiers. Dans les villes et les campagnes. Soyez les témoins actifs et responsables de votre temps. La force des hommes, c’est de dire non aux violences et discriminations faites aux femmes.

Il est temps de passer massivement à l’action…non violente. Vous pouvez être une arme de libération massive. Plutôt que d’aller à la guerre, allez à la paix ! Brandissez l’arme du respect mutuel ! Oui, vous pouvez faire la différence. Oui, un monde meilleur est possible. Avec l’engagement de tous et de chacun : homme, femme, garçon, fille, parent. Ensemble contre la haine ou le mépris des femmes, pour qu’elles puissent vivre libres et égales.

Ce n’est pas avec une baguette magique qu’on éliminera les violences à l’égard des femmes. Mais je crois au changement.
En travaillant sur la promotion du respect mutuel, sur les changements dans les mentalités et les comportements, la remise en cause des stéréotypes de genre et des discriminations, en misant sur l’éducation au respect et à l’égalité dès le plus jeune âge, il nous faudra moins d’une génération pour réaliser des progrès. Vos fils, petits-fils, fiers de votre engagement et de l’héritage que vous leur aurez légué, reprendront le flambeau et le transmettront à leur tour aux générations suivantes. Les petits garçons et les petites filles pourront grandir dans un monde de respect mutuel, de liberté, d’égalité, de paix. Et si nous rêvions ensemble ?

Fatoumata Sidibé
Députée bruxelloise
Auteure et artiste peintre

N.B. : La photo d’illustration de cet article est celle du bandeau de la page Facebook consacrée à la campagne  » La violence…je dis non ! Quand les hommes s’en mêlent… « , par laquelle les hommes sont invités à rejoindre le groupe et à poster une photo qui témoigne de leur engagement contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes.

« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme. »

« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme. »

Le mercredi 12 novembre 2014 Bookmark and Share

Ce 11 novembre a marqué une double date. C’est ce qu’a tenu à rappeler Fatoumata Sidibé, présidente des Femmes FDF, députée bruxelloise…

D’abord la capitulation de l’Allemagne et la fin de la Première Guerre mondiale, le 11 novembre 1918. Une journée de recueillement, de devoir de mémoire. Une journée pour commémorer les morts pour la liberté. Des morts qui ne sont pas morts. Des morts dont le souvenir se dresse contre la barbarie, contre le fascisme, contre le nazisme. Des morts pour rappeler le devoir de transmettre aux nouvelles générations. Des morts pour saluer la résistance. Des morts pour rappeler la mémoire internationale d’un conflit qui a fait près de dix millions de morts et vingt millions de blessés. Une journée de célébration de la victoire pour les survivants qui ont cru, qui ont espéré que cette guerre resterait la dernière de l’Histoire, la « der des der »…

Le 11 novembre, c’est aussi l’hommage au soldat inconnu.
Tout un symbole. Celui des soldats tombés au combat durant la 1re guerre mondiale, des soldats tués durant la deuxième guerre, celui de tous les soldats fauchés durant les actions militaires de maintien de la paix à travers le monde.

Un jour pour rappeler que les « tirailleurs sénégalais » (d’Afrique noire et du Maghreb) et créoles (Guadeloupe, Guyane, Martinique et Réunion) ont marqué de leur sang l’histoire de la deuxième guerre mondiale. Et qu’ils ont peu ou pas eu la reconnaissance de leurs pairs et de l’Histoire.

Une journée pour rappeler, plus que jamais en cette période trouble de montée des intégrismes, des extrêmes de toutes étiologies, que les morts portent le flambeau de la vigilance.

Ce 11 novembre, c’est aussi la Journée nationale de la Femme en Belgique ; une date choisie d’après le passage de Simone de Beauvoir à Bruxelles, le 11 novembre 1972.
Le féminisme n’est pas mort. Il renaît, tel un phœnix car il s’agit aujourd’hui de préserver les droits acquis par les féministes historiques et d’en gagner d’autres.

Ce 11 novembre, c’est aussi l’occasion de rappeler, dans ce travail de devoir de mémoire, que durant les guerres, les femmes ont assumé tous les rôles, dans les villes, les campagnes, dans les foyers, sur le front : infirmières, militaires, espionnes, munitionettes, ambulancières, résistantes, agents, gardiennes de camps, mères de famille, pères de famille, chefs d’équipe dans les chemins de fer, menuisières, laboureurs, messagères d’espoir.

Oui, elles ont dû se battre simultanément sur deux fronts : contre l’ennemi de la patrie et contre la machine de l’État qui exerça une surveillance et un contrôle accru sur le corps féminin. Elles ont été sur tous les fronts, là où on leur déniait une capacité. La guerre finie, elles s’en sont souvenues. Elles sont, pour la plupart, tombées dans l’invisibilité, mais elles ont posé les premières pierres de l’émancipation féminine.

Ce 11 novembre, c’est aussi l’occasion de rendre hommage à ces oubliées et de rappeler un slogan qui a marqué l’émergence du Mouvement de libération de la femme en France en 1970 : « Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme ».

Fatoumata Sidibé
Présidente des Femmes FDF
Députée bruxelloise
Auteure et artiste peintre

Discrimination, j’écris ton nom…

Souvenez-vous, l’été dernier… quand j’ai voulu picoter dans les caves !

Pour celles et ceux qui n’ont pas suivi, je vous suggère de lire ma chronique d’une plainte déposée…pour discrimination. Les articles sont à lire ici dans Le Soir et la DH.

La gérante de l’établissement « Les Caves du Picotin » m’avait refusé l’entrée, au motif que je ressemblais à la description d’une femme qui commettait des faits de grivèlerie dans le quartier. Je savais que ma plainte déposée à la police serait classée sans suite, faute de preuve suffisantes mais c’était important de parler. Parallèlement au dépôt de plainte, j’ai fait un signalement au Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le racisme afin de recueillir leur avis au regard de la loi. Lors d’un entretien téléphonique en septembre 2013 avec le service discrimination du Centre, j’avais été étonnée d’apprendre que la tenancière s’était rétractée et avait annoncé que ce n’est pas la police qui l’avait mise en garde mais des restaurateurs. Par ailleurs, le CECLR disait avait contacté la police d’Ixelles qui leur a indiqué qu’elle n’a pas enregistré de plaintes pour grivèlerie à l’encontre d’une personne correspondant au profil annoncé : « une femme de type mulâtre, trentenaire, de bonne présentation »! De mon côté, j’ai fait effectuer des recherches auprès de la commune d’Ixelles. Il m’a été confirmé que la police n’a jamais fait de signalement d’une mulâtre. Or, toute l’argumentation de la restauratrice reposait sur la mise en garde et le signalement reçu par la police. A la lumière des faits et des éléments, j’ai redemandé l’avis et la décision du Centre concernant cette affaire en février. Il me semblait important de clarifier le cadre et les limites à la liberté d’interdire l’accès à un lieu public sur base d’allégations fondées sur des caractéristiques ethnique, culturelles, physiques ou autre. Le centre a répondu, entre autres, que « l’absence de plainte ne suffit pas à démontrer de manière absolue que cet établissement n’a pas eu à faire face à des faits. Ils n’ont pas nécessairement fait l’objet d’une démarche auprès des services de police » Donc, une dizaine de cas de grivèlerie se déroulent dans différents restaurants à Ixelles et aucun des restaurateurs ne juge important de le signaler à la police ? Vous avez dit bizarre ? Comme c’est étrange ! Et le Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme de poursuivre : « Sur un seul signalement et compte tenu des explications qui nous ont été données, le Centre ne peut conclure au caractère discriminatoire, au sens de la loi, du refus de service qui vous a opposé. On peut comprendre que, n’ayant strictement rien à vous reprocher, vous vous sentez particulièrement blessée par ce refus » Moi blessée ? Allons donc ? Il n’y a pas de quoi, vraiment ! Et le Centre de clôturer « A ce titre, vous pourriez demander une forme de compensation, si vous estimez que les excuses ne suffisent pas, non pas tant en raison d’une attitude éventuellement raciste, mais bien en raison du manque de discernement et une communication indélicate de la part de l’établissement. Le Centre considère donc qu’une procédure judiciaire ne serait pas opportune eu égard aux éléments des faits repris ci-dessus et aux excuses formulées par la gérante. Le Centre conserve donc un enregistrement de ce dossier et pourrait en cas de nouveau signalement envers ce restaurant, envisager de novelles démarches. Si des incidents similaires devaient se répéter, ce serait un indice qui pourrait penser à une politique d’accès discriminatoire ». Voilà l’affaire est close mais pas le silence. Brisez-le chaque fois que vous ou quelqu’un de votre entourage est victime de discriminations qu’elles soient liées à l’âge, à l’origine ethnique, à l’appartenance religieuse, à l’orientation sexuelle, au handicap, au sexe. Au nom de toutes celles et ceux qui subissent les discriminations… dans le silence. Il y aura forcément le CAS de trop qui ne résistera pas à l’épreuve de la loi!

Un ministère des Droits des femmes

Un ministère pour plus de cohérence et pour mutualiser les moyens.

D’Europe, zoomons sur la Belgique où l’imminence des élections donne à Vie Féminine une occasion en or pour revendiquer la création d’un ministère des Droits des femmes. C’est notre dossier du mois, un dossier gonflé à bloc, argumenté et solide, soutenu par six femmes politiques issues de six formations démocratiques, qui nous révèlent pourquoi elles ont dit OUI ! Mon interview publié dans le Magazine Axelle de Vie féminine sur www.axellemag.be  se trouve ici.

Le respect de la liberté de la presse en Turquie

COMMUNIQUE DE PRESSE
Fatoumata Sidibé choquée par la lâcheté du PS et du cdH au Parlement bruxellois
Cette semaine, une proposition de résolution concernant « le respect de la liberté de la presse en Turquie », soutenue par les députés FDF, a été introduite au Parlement bruxellois. Soutenue principalement par Foutamata Sidibé qui, en compagnie de deux autres députés (CDH et Ecolo), s’était rendue en Turquie, il y a quelques mois, pour se rendre compte de la situation sur le terrain où la liberté de la presse est régulièrement bafouée.
Mais, au moment du vote, les députés PS et cdH quittèrent le Parlement pour ne pas prendre le risque de heurter leur électorat d’origine turque. Avec le MR, ECOLO et les FDF, le quorum pour voter ne fut pas atteint.
Une attitude lâche et hypocrite que la députée FDF Fatoumata Sidibé dénonce avec force. « Il est temps que les électeurs du PS et du cdH comprennent que ces deux partis sont obnubilés par le pouvoir coûte que coûte et qu’ils ne veulent déplaire à personne pour atteindre un maximum de voix. Quitte à mépriser des grands principes de notre démocratie. »
Guy Debisschop
Porte-parole
COMMUNIQUE DE PRESSE
Fatoumata Sidibé choquée par la lâcheté du PS et du cdH au Parlement bruxellois
Cette semaine, une proposition de résolution concernant « le respect de la liberté de la presse en Turquie », soutenue par les députés FDF, a été introduite au Parlement bruxellois. Soutenue principalement par Foutamata Sidibé qui, en compagnie de deux autres députés (CDH et Ecolo), s’était rendue en Turquie, il y a quelques mois, pour se rendre compte de la situation sur le terrain où la liberté de la presse est régulièrement bafouée.
Mais, au moment du vote, les députés PS et cdH quittèrent le Parlement pour ne pas prendre le risque de heurter leur électorat d’origine turque. Avec le MR, ECOLO et les FDF, le quorum pour voter ne fut pas atteint.
Une attitude lâche et hypocrite que la députée FDF Fatoumata Sidibé dénonce avec force. « Il est temps que les électeurs du PS et du cdH comprennent que ces deux partis sont obnubilés par le pouvoir coûte que coûte et qu’ils ne veulent déplaire à personne pour atteindre un maximum de voix. Quitte à mépriser des grands principes de notre démocratie. »
Guy Debisschop
Porte-parole

Signes religieux interdits pour les fonctionnaires de l’administration wallonne

Signes religieux interdits pour les fonctionnaires de l’administration wallonne Le mardi 25 mars 2014 « C’est un accord courageux et responsable », estime la députée bruxelloise FDF, Fatoumata Sidibé Fatoumata Sidibé, députée FDF au Parlement bruxellois s’est réjouie à l’annonce, hier soir, de l’accord intervenu au Parlement wallon où, en commission des Affaires générales, les députés PS, MR, Ecolo et cdH se sont accordés sur une résolution visant à interdire le port de signes convictionnels ostentatoires dans la Fonction publique, pour les agents en contact avec le public. En clair, les signes religieux sont interdits pour les fonctionnaires de l’administration wallonne mais pas pour les usagers. « Voilà un accord courageux et responsable » estime Fatoumata Sidibé « Le Parlement bruxellois, qui fuit ses responsabilités en la matière depuis 4 ans, ferait bien d’en prendre de la graine. » La députée FDF interviendra prochainement au Parlement bruxellois pour demander à la majorité actuelle, qui est identique à celle du Parlement wallon, de suivre cet exemple. Rappelons que le Centre interfédéral pour l’égalité des chances défend la position adoptée par les députés wallons, estimant qu’il faut réglementer le port de signes convictionnels plutôt que de laisser les administrations décider individuellement. Guy Debisschop Porte-parole