Jour : 30 mars 2012

Communiqué de presse signes convictionnels

Communiqué de presse

Port de signes convictionnels dans la fonction publique bruxelloise : Incident en séance plénière
Les insultes inacceptables de la cheffe de groupe PS à l’encontre d’une députée FDF

Le communiqué de presse est disponible ici

Depuis la rentrée 2009, les FDF et le MR ont déposé dans toutes les assemblées des propositions législatives afin d’interdire le port de signes convictionnels dans la fonction publique régionale, communale et intercommunale. Aujourd’hui, les textes concernant les services des CPAS, les services hospitaliers et l’administration de la Commission communautaire commune ont été voté, majorité contre opposition, au Parlement bruxellois (Commission communautaire commune).

Cela fait des années que les FDF souhaitent avoir un débat sur cette question du vivre ensemble qui est déterminante à Bruxelles. Après s’être muré dans le silence, l’Olivier a été contraint de se positionner en votant contre l’interdiction des signes convictionnels dans notre fonction publique.

Durant les débats, la cheffe de groupe PS, Anne-Sylvie Mouzon, a créé l’incident vis-à-vis de la députée FDF Fatoumata Sidibé. Une députée de culture musulmane qui se bat depuis des années pour le droit des femmes et contre la montée des radicalismes religieux, dans le milieu associatif d’abord (comité belge Ni Putes Ni Soumises, R.A.P.P.E.L,) et au sein des FDF ensuite. Totalement à courts d’arguments sur le fond, le PS s’est refugié dans l’insulte en amalgamant le Vlaams Belang et Fatoumata Sidibé.
« Les propos de Madame Mouzon sont odieux et indignes à l’encontre de la députée FDF. Préférer l’injure au débat de fond n’est pas tolérable », déclare Didier Gosuin, chef de groupe FDF au Parlement bruxellois.
« Notre société est traversée par des radicalismes religieux de tout ordre. C’est un fait que personne ne peux nier. Les FDF tiennent un discours sans ambiguïté et souhaite légiférer afin de garantir que l’exercice de la fonction publique soit assuré dans le respect d’une stricte impartialité. Il est regrettable, dans une Région comme Bruxelles où le défi de l’interculturalité est permanent, de constater que par électoralisme, la majorité Olivier PS-cdH-Ecolo refuse de couler dans le droit le principe de neutralité des fonctionnaires », justifie Fatoumata Sidibé qui, bien que choquée par les propos de la cheffe de groupe PS, tient à rester dans le débat argumenté, bien loin de cet électoralisme radical qui anime certains à l’approche du scrutin communal.

Droit à l’avortement

Offensives anti-IVG : réveillons-nous pour ne pas marcher à reculons !

Ce samedi 24 mars 2012 à 14h00, devant le Palais de Justice de Bruxelles, la Plate forme pour le droit à l’avortement organise une manifestation en soutien à la Loi Lallemand-Michielsens. En même temps, la « Marche pour la vie » se déroulera au Mont des Arts. Une marche à reculons avec le soutien de conservateurs et de milieux religieux.

Le 3 avril 1990, était votée en Belgique la loi dépénalisant partiellement l’avortement ; une loi permettant sous certaines conditions, d’avoir recours à l’avortement. Un droit acquis à l’arraché par les femmes de disposer librement de leur corps, d’avoir la maîtrise de leur désir d’enfant, d’être responsable individuellement ou en couple du libre choix de donner la vie, de fonder une famille.

On croyait acquise la dépénalisation partielle de l’avortement, mais l’histoire de la lutte des femmes pour les droits humains est celle d’un long chemin tortueux avec des allers-retours où, souvent, elles ont l’impression d’avoir parcouru les mêmes paysages. S’il y a bien un lieu qui a été et reste celui de l’oppression, c’est le ventre des femmes, la maîtrise de leur sexualité et de leur fécondité. Le ventre de la femme continue, aujourd’hui, à être l’enjeu de luttes qui la dépassent.

Un peu partout dans le monde, depuis quelques années, on assiste à des mouvements pro-vie qui remettent en question des avancées importantes comme la dépénalisation de l’avortement, le droit à la contraception, l’interruption volontaire de grossesse.

En Europe, ce droit à l’avortement n’est pas garanti pour tous les pays ni pour toutes les femmes. Dans certains cas, il est assorti de restrictions et de conditions, dans d’autres la loi l’autorise sans être explicite et enfin, dans certains pays, l’IVG ne peut être pratiqué qu’à la demande du médecin. Beaucoup de pays européens restent sous le contrôle des lobbies catholiques et sont régulièrement interpellés par les militants pro-vie qui mènent des actions anti-IVG. Force est de constater que les ultras-conservateurs, les fondamentalistes de tous bords, les lobbies religieux, puissamment implantés, se liguent pour restreindre, fragiliser et faire régresser les droits reproductifs et sexuels au sein de l’Union européenne et au niveau international.

S’il faut continuer à se battre pour l’égalité, on ne peut revenir au degré zéro des revendications des féministes des années 70 : le droit de disposer de son corps. En ce début du 21ème siècle, il faut réaffirmer que l’IVG est un droit humain fondamental, inaliénable.

Il faut le proclamer avec force et résister, car si nous voulons avancer, certains veulent nous faire reculer en voulant faire renaître des législations répressives qui ont été combattues par les luttes féministes et les mouvements laïques. Notre responsabilité citoyenne est de faire front face aux discours d’un autre âge qui occultent le fait, qu’aujourd’hui dans le monde, des femmes sont blessées, mutilées à jamais ou meurent des suites d’avortements illégaux et non médicalisés.

Fatoumata Sidibé
Députée FDF au Parlement bruxellois