30 octobre 2009 Les bandes urbaines à Bruxelles

Parlement francophone bruxellois

Interpellation  jointe de Madame Fatoumata Sidibé, députée MR-FDF à MM Charles Picqué, Ministre en charge de la cohésion sociale et Emir Kir, Ministre en charge de l’Action sociale et de la Famille – vendredi 30 octobre.

L’interpellation est disponible ici

Le compte-rendu complet est disponible ici

Mon interpellation portera sur les bandes urbaines et plus  particulièrement sur les violences entre jeunes d’origine subsaharienne à Bruxelles.

Les années 90 ont vu l’apparition de bandes urbaines qui défraient la chronique par des actes d’une extrême violence : bagarres rangées, règlements de comptes entre groupes rivaux dans des lieux publics, vols, viols collectifs, rackets de commerçants, détentions d’armes à feu et d’armes blanches, trafics de stupéfiants, illicites, etc. Mais ce qui rend cette criminalité particulière, c’est la violence entre ces groupes ; une violence essentiellement intra-ethnique. Les membres de ces groupes seraient principalement d’origine subsaharienne. Il s’agit de jeunes mineurs ou majeurs qui vivent le même désarroi, les mêmes problèmes familiaux, d’identité, de désœuvrement, de décrochage scolaire.

Dans l’arrondissement judiciaire de Bruxelles depuis 2002, onze jeunes ont été violemment tués dont cinq en 2009. En pleine rue, ou dans les stations de métro.  Pour des raisons banales. Des morts violentes, incompréhensibles qui ont été ressentis comme un électrochoc dans la communauté africaine. Cette prise de  conscience s’est traduite en  action par les parents et associations qui se mobilisent dans l’encadrement de la jeunesse, la médiation interculturelle et intergénérationnelle, la prévention et la lutte contre ces violences urbaines.
Mais, malgré les dispositifs préventifs, répressifs et judiciaires mis en place, ce phénomène ne diminue pas.

Au regard d’autres faits de délinquance et eu égard au nombre de victimes ou de dégâts causés, certains diront qu’il s’agit d’un phénomène marginal mais il est le signal de l’urgence d’une politique d’anticipation pour appréhender ce phénomène.

Je souhaiterais poser les questions suivantes aux Ministres :

• Quelles sont les actions concrètes que le Collège a mises en place pour comprendre ce phénomène spécifique à la communauté subsaharienne et poser le bon diagnostic   ?
• Quels sont les dispositifs de prévention, de médiation, d’accompagnements scolaires mis en place pour réellement atteindre ce public ?
• L’expertise des associations actives sur le terrain  est-elle prise en considération? Lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi 22 octobre, des associations ont dénoncé la non prise en compte des associations subsahariennes dans l’élaboration des programmes de prévention, d’intégration et de cohésion sociale.
• Un partenariat est-il mis en place avec les ces associations ? Si oui, de quelle nature ? Ces associations sont-elles financées ?
• Comme l’a précédemment  demandé une collègue,  je souhaiterais connaître  le mode opératoire et les partenariats prévus avec les différents niveaux de pouvoir dans le cadre projet pilote, financé par le Fédéral, impliquant les trois communes d’Evere, Saint-Josse et Bruxelles-Ville et qui a démarré ce 1er octobre.

Je vous remercie pour vos réponses.

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