Le R.A.P.P.E.L. a pris connaissance avec grand intérêt des articles publiés dans la presse suite à la défense de la thèse de doctorat de Leïla El Bachiri, chercheuse du centre de sociologie de l’Université libre de Bruxelles, sur la radicalisation d’une partie de la jeunesse musulmane.
Le R.A.P.P.E.L. relève tout particulièrement l’appel de la chercheuse à l’instauration d’un enseignement de l’histoire de la philosophie, du fait religieux et du féminisme. Cette proposition rejoint tout à fait la position du R.A.P.P.E.L., qui plaide depuis sa création pour le remplacement des cours de religion et de morale non confessionnelle, qui segmentent les élèves en fonction de leurs convictions religieuses, par un cours commun à tous les élèves.
Le R.A.P.P.E.L. estime en effet que les cours dits « philosophiques », reflets d’intérêts catégoriels, sont dépassés, et souhaite une école où la méthode scientifique et le libre examen prévaudraient sur les spécificités culturelles, philosophiques et religieuses de chacun.
Face au danger toujours réel de dogmatisme et d’obscurantisme, face à la méconnaissance de l’autre, génératrice des opinions préconçues et de l’intolérance, le R.A.P.P.E.L. estime que l’école a le devoir de favoriser le débat et la confrontation d’idées, la remise en cause des pseudo-certitudes et l’ouverture à l’autre. Pour ce faire, il est urgent de concevoir un lieu où tous les élèves, sans distinction aucune, se trouveraient rassemblés autour d’un projet essentiel : celui de faire de chacun un citoyen libre, responsable et jouissant d’une conscience autonome douée d’esprit critique.
Pour le R.A.P.P.E.L.,
Philipp Bekaert
Yvan Biefnot
Chemsi Cheref-Khan
Farouk El Boustami
Catherine François
Nadia Geerts
Lara Herbinia
André Nayer
Michèle Peyrat
Philippe Schwarzenberger
Fatoumata Sidibé
Larissa Van Halst
Georges Verzin
Willy Wolsztajn