Mois : janvier 2012

Prise en charge des victimes d’agressions sexuelles

Parlement francophone bruxellois

Question orale de Fatoumata SIDIBE, députée FDF, à Emir KIR, Ministre de l’Action sociale et de la
Famille – 20 janvier 2012
Concerne : prise en charge des victimes d’agressions sexuelles.

La réponse est disponible ici.     Le compte-rendu est disponible ici

Monsieur le Ministre,

Selon l’association SOS viol, il y aurait 7 viols par jour un Belgique. Ces chiffres s’appuient sur les plaintes enregistrées de la police mais sont loin de refléter la réalité dès lors qu’ils ne tiennent pas compte des nombreuses agressions qui n’aboutissent pas à une plainte.
En effet, parmi les raisons les plus souvent avancées pour expliquer les réticences des victimes à déposer plainte, l’association précitée rappelle qu’il y a la crainte des représailles, le sentiment de honte, la crainte de voir sa parole mise en doute, la méconnaissance du processus judiciaire. Sans compter que, dans 75 % des cas, le violeur est une personne que la victime connaît et qui fait souvent partie de son cercle intra-familial, ce qui peut isoler encore davantage la victime.

Au vu de ces chiffres, force est de constater que ce phénomène est loin d‘être isolé. Régulièrement, la presse fait écho de cas d’agressions sexuelles. Encore dernièrement, une jeune fille de 15 ans a subi un viol collectif d’une rare violence à Bruxelles. Pour les victimes de tels actes, le traumatisme et l’impact psychologique sont évidents.  Afin de les aider à surmonter la souffrance qu’elles peuvent ressentir, il est essentiel que les victimes puissent être soutenues, accueillies, prises en charge par des services compétents. Read More

Affaire Layla Azzouzi : brisons le silence et levons le voile !

Affaire Layla Azzouzi : brisons le silence et levons le voile !
« L’affaire Layla Azzouzi », cette conseillère de l’action sociale verviétoise, élue du cdH, relance la polémique sur le port du voile dans l’espace public.

Débat difficile et délicat où il faut trouver un juste équilibre entre le respect des diversités et la volonté de construire une société sur un socle commun plutôt que de se fractionner dans des particularismes.

C’est au législateur d’agir car l’insécurité juridique actuelle n’est pas gérable. L’Etat a le devoir de légiférer, de fixer les règles pour toutes et tous, permettant à chacun de partager un espace commun en bonne intelligence. Pour assurer une cohabitation harmonieuse entre les différentes convictions, il faut préserver un espace où ce ne sont pas les religions qui imposent leur loi.

Face à l’immixtion du religieux dans l’espace public, l’émergence de revendications culturelles et religieuses qui favorisent le communautarisme, les menaces qui pèsent sur les droits des femmes et le vivre ensemble, il est grand temps que les démocrates des quatre coins du pays s’unissent pour fixer des balises. Agissons sous l’égide de la laïcité politique qui cadre juridiquement la séparation de l’Etat et du religieux, du droit et de la foi, des religions et de l’Etat.

Garantissons à chacun la liberté de croire ou de ne pas croire sans que nul ne soit discriminé ni privilégié, mais imposons la neutralité dans l’espace public en s’abstenant du port ostentatoire de signes convictionnels.

Notre message ne constitue pas une offensive contre les religions. Mais elles doivent rester à leur place, c’est-à-dire dans la sphère privée. Faisons le choix d’une société qui ne se fractionne pas en fonction des particularismes mais qui s’unit sur l’universel.

Fatoumata Sidibé

Députée bruxelloise