Parlement francophone bruxellois
Question orale de Fatoumata SIDIBE, députée FDF, à Charles PICQUE, Ministre en charge de la Cohésion sociale – 3 février 2012
Concerne : La démission du président du MRAX et le futur de l’asbl. La réponse est disponible ici.
Le compte-rendu est disponible page 13 en cliquant ici
Depuis quelques années, le Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie est secoué par de nombreuses controverses internes et externes. Elu il y à peine un an, le président Placide Kalisa, relance le débat en donnant sa démission et en réclamant le renvoi du directeur Radouane Bouhlal fort contesté et sur lequel plane plusieurs accusations : autoritarisme, maltraitance des employés, gestion financière, administrative et des ressources humaines douteuse, licenciements abusifs, démissions à répétition, grèves et mouvements de contestation du personnel, plaintes, communication agressive,
Depuis son arrivée en 2004, il est soupçonné d’avoir fait dériver le MRAX de ses principes fondateurs: prises de position communautaristes, tensions philosophiques, absence de pluralisme, confusion entre défense des droits humains et défense d’une religion, défense systématique des Arabo-musulmans, focalisation sur la lutte contre « l’islamophobie » présence en son sein de militants aux idées radicales. En 2010, il a été procédé à une modification des statuts en 2010. Le MRAX ne contribuerait plus, « à la défense de la mémoire des victimes de persécutions racistes, commises notamment sous le nazisme ». Il défendrait « la mémoire des victimes de persécutions racistes, commises notamment lors d’un génocide». La composante subsaharienne du MRAX elle aussi se plaint d’être empêché de travailler.
Quel est l’avenir de cette institution antiraciste créée en 1950 et dont notre démocratie à bien besoin ?
Le MRAX est une association financée par les pouvoirs publics. Il était donc normal que face à un tel faisceau de dérives, des mesures soient prises. Ainsi, la Communauté française aurait amputé le MRAX d’une partie de ses subsides. En ce qui concerne la Commission communautaire française, il s’agit d’un contrat quinquennal dans le cadre des politiques de cohésion sociale.
Par conséquent, je souhaiterais demander à Monsieur le Ministre :
1. S’il dispose d’informations plus précises quant à la crise qui secoue le MRAX ;
2. En tant que pouvoir subsidiant, quelles actions ont été entreprises afin de demander au MRAX de rendre des comptes ? Ces actions sont-elles menées de concert avec la Communauté française ?
3. S’agissant de l’avenir de l’association, quelles pistes de solutions sont-elles dégagées ?
Je vous remercie pour vos réponses.