Question orale

LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES ATTEINTES DU VIH DE MME FATOUMATA SIDIBÉ À M. BENOÎT CEREXHE, MINISTRE EN CHARGE DE LA SANTÉ La réponse est disponible ici.

Le 1er décembre est la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Une fois de plus, c’est l’occasion pour moi de rappeler que ce fléau continue ses ravages. Il est important de faire le bilan des actions menées sur notre territoire en la matière. L’an dernier, la Plate-forme prévention Sida avait tiré la sonnette d’alarme : le nombre de contaminations par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) avait encore battu un triste record, avec 1.196 nouveaux cas diagnostiqués en Belgique en 2010. La réponse  est disponible ici page 22

Le maintien à haut niveau des diagnostics d’infection de maladies sexuellement transmissibles (MST) confirme le constat que les gens se protègent de moins en moins lors de rapports sexuels. Les statistiques de 2010 notaient parmi les malades une proportion élevée d’homosexuels et de bisexuels masculins égale à 45,6% contre 23,6% en 2002, ce qui est disproportionné par rapport à la taille du groupe. En outre, 45,9% de la contamination est due à des rapports hétérosexuels. Évidemment, la conclusion est que nous sommes tous concernés aujourd’hui par le VIH et les MST.

Un autre constat, relevé lors de vos réponses l’an dernier, est le taux d’incidence moyen du Sida chez les personnes d’origine subsaharienne. Ce taux est de 271 sur 100.000 alors qu’il est de 4 pour les non-Belges, de 2 pour les Belges. Voilà qui pose question, même si une grande partie du public a contracté le virus dans son pays d’origine. Un autre constat préoccupant est le fait que les femmes sont particulièrement touchées par la maladie. À plusieurs reprises, je vous ai interpellé sur le sujet. Il

convient de continuer à mener une action forte auprès de divers publics. Les actions de prévention, qui, malheureusement, se font par à-coups, doivent être intensifiées. Les progrès importants de la médecine semblent banaliser le mal. L’utilisation des nouveaux antirétroviraux recule fort heureusement l’âge du décès des personnes porteuses du VIH. Cette diminution de la mortalité entraîne une augmentation de la prévalence. Par ailleurs, il convient de poursuivre le travail sur la question des homosexuels. L’attention particulière vis-à-vis des personnes d’origine subsaharienne ne doit pas être stigmatisante dans la mesure où le taux d’incidence demeure très élevé dans cette communauté. Je continue à plaider pour un travail avec ces communautés. Diverses associations sont présentes, qui devraient être associées à la conception des messages et des activités en rapport avec cette problématique. Le dépistage est, bien évidemment, l’un des principaux axes de travail. Dans un tiers des cas en effet, l’infection est détectée très tardivement, ce qui augmente considérablement le risque de transmission. Plusieurs associations sont actives dans ce domaine. La Plate-forme prévention Sida soutient la concertation entre les acteurs de la prévention du Sida, ainsi que la promotion de la santé. Qu’en est-il du travail mené par

des associations comme Espace P, Entre 2 ou Alias, qui  s’adressent aux prostituées ?

Qu’en est-il des campagnes de sensibilisation menées en collaboration avec les autres entités compétentes ? Le projet  pilote de l’INAMI mené en collaboration avec des médecins

généralistes d’lxelles et de Saint-Gilles, consistant en la mise à disposition de tests rapides, a-t-il été mené à bien ? Dans l’affirmative, quel bilan en dressez-vous ? Où en est la prévention des risques, notamment dans les prisons ? Je sais que des actions ont été menées dans ce domaine.

Leave a comment