La lutte contre la maltraitance des personnes âgées

PFB

La lutte contre la maltraitance des personnes âgées de Mme Fatoumata Sidibé à M. Rachid Madrane, ministre en charge de l’Action sociale et de la Famille – 17 janvier2014. La réponse est disponible ici.

Aujourd’hui, on estime qu’une personne âgée sur cinq serait victime de maltraitance. Plusieurs associations se mobilisent pour apporter une aide précieuse à ces personnes. L’interpellation vise à mettre cette problématique en avant et insister sur l’importance de poursuivre les efforts pour défendre au mieux les victimes de ces actes de maltraitance.

J’ai déjà eu l’occasion d’interpeller sur ce sujet d’importance et dont on parle peu, trop peu. Parfois, l’actualité vient nous rappeler ce sujet tabou, révélateur. En effet, la maltraitance des personnes âgées nous amène à nous interroger sur le regard que notre société porte sur la personne âgée et sur la place qu’elle lui accorde. On estime qu’une personne âgée sur cinq serait victime de maltraitance. Ce fléau mondial reste difficile à combattre. Ce n’est pas un hasard si une journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées a été décrétée, le 15 juin.

En Belgique, des outils pour lutter contre ce fléau ont été mis en place. En 2009, l’agence wallonne « Respect seniors » a été créée. Son action vise à apporter une aide et un soutien aux personnes âgées victimes de maltraitance, mais également à leur entourage ainsi qu’à tout professionnel confronté à cette problématique.

A Bruxelles, l’asbl Infor-Homes Bruxelles a été reconnue et subsidiée par la COCOF et la COCOM comme dispositif de lutte contre la maltraitance des personnes âgées vivant à Bruxelles, aussi bien au domicile qu’en institution.

Le service d’écoute aux personnes âgées maltraitées (SEPAM) a été créé à Bruxelles. Il est agréé et subventionné par la Commission communautaire française, soutenu par la Commission communautaire commune. Tout comme Respect senior en Région wallonne, le SEPAM permet à toute personne confrontée à un problème de maltraitance vécu à domicile ou au sein d’une institution de pouvoir faire appel à des professionnels.

Ces services répondent à un besoin réel face à la souffrance de la maltraitance.

Dans nos sociétés, les personnes âgées sont souvent perçues comme étant une charge. Dans certains cas, la prise en charge des personnes âgées dépendantes peut générer des difficultés, du stress ou du surmenage tant pour les proches que pour les professionnels et être à l’origine de maltraitance envers les personnes âgées.

Les formes de maltraitance rencontrées sont diverses et différentes en fonction du lieu de résidence : malversations financières, maltraitances psychiques, maltraitances physiques, défaut d’attention, insuffisance de soins et d’hygiène, maltraitances institutionnelles, difficultés de cohabitation avec la famille, négligences dans l’administration des médicaments, agressivité. Ces violences sont souvent le fait des proches de la personne. Et si elles touchent toutes les catégories sociales, les victimes sont majoritairement des femmes.

Mes interrogations sont les suivantes :

Quel est le bilan actuel des activités du service d’aide aux personnes âgées maltraitées ? Les appels relevés, les types de maltraitance, le lieu (domicile, maison de repos, maison de repos et de soins, maison d’accueil) ?

Constate-t-on une progression de plaintes et de dossiers ouverts par rapport aux années précédentes ? Ces appels parviennent-ils des proches, des institutions ou des victimes elles-mêmes ?

Ce service d’écoute 02 223 13 43 n’est malheureusement accessible que le lundi après-midi et le jeudi matin. Par ailleurs, on avait évoqué la difficulté pour les personnes âgées de retenir un numéro de téléphone à plusieurs chiffres et par conséquent, de la nécessité de mettre en place un numéro vert à 4 chiffres maximum.

Avez-vous évalué l’opportunité de rendre le numéro du SEPAM gratuit et plus facilement mémorisable pour nos aînés ?

Le suicide des personnes âgées est également un sujet préoccupant. C’est une problématique qui peut découler de la maltraitance. Il existerait un rapport grandissant entre le suicide et le vieillissement. Suite à une table ronde sur le suicide des personnes âgées, qui a eu lieu en février 2011, des recommandations avaient été émises en amont et en aval de la table ronde. – – Quelles en ont été les suites notamment dans les compétences relevant de la Cocof ?

Votre prédécesseur envisageait d’inciter les maisons de repos et les services d’aide à domicile à aborder cette problématique dans leurs réunions d’équipe et à l’inscrire dans leurs formations spécifiques et les formations continuées sur ce thème.

Il souhaitait également inciter les divers organismes qui dispensent des formations continuées aux travailleurs socio-sanitaires à développer des formations à l’écoute et à la parole concernant les problèmes liés au sens de la vie, à la fin de vie et aux désirs exprimés ou non de mort.

Des avancées ont-elles été réalisées depuis lors ?

Une des recommandations vise également à une amélioration du bien-être des personnes âgées en institution est la mise en œuvre d’un projet de vie pour chaque résident dans les maisons de repos. Cela figure parmi les objectifs à réaliser pour cette législature, suite à la mise en œuvre du décret, exigeant un agrément avec de nouvelles règles.

Quelles sont les avancées en la matière ?

Qu’en est-il de l’inspection du respect des normes des maisons agréées par la Commission communautaire française ? Quels sont les éléments qui en ressortent concernant la problématique de la maltraitance ?

Quelles sont les autres initiatives prises pour améliorer le bien-être des personnes âgées et favoriser le maintien de leur intégration dans la société ? Quelles sont vos collaborations avec les collègues du bicommunautaire ?
Quelles sont les actions entreprises afin de faire connaître ce service d’écoute aux personnes âgées, aux professionnels et aux familles ?

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