Mois : juin 2017

L’état des lieux de la reconnaissance des mosquées à Bruxelles

Interpellation de Fatoumata Sidibé, Députée DéFI à Rudy Vervoort, Ministre président de la région de Bruxelles-Capitale
Concerne : L’état des lieux de la reconnaissance des mosquées à Bruxelles – Le lundi 12 juin 2017. La réponse est disponible ici.

Lors de ma dernière question écrite en 2016, je vous interrogeais sur le nombre de mosquées à Bruxelles. Les chiffres en ma possession faisaient état de 80 mosquées bruxelloises dont quatorze reconnues, soit à peine une sur six. Des dossiers de demandes de reconnaissance étaient dans l’attente d’un avis du SPF Justice. Il y a donc très peu de mosquées reconnues à Bruxelles. Vous répondiez en outre qu’aucune demande de reconnaissance d’une communauté cultuelle locale islamique n’avait fait l’objet d’un arrêté du gouvernement de refus de reconnaissance.
Par ailleurs, vous déclariez que dix dossiers attendaient l’avis du ministre de la Justice ; avis d’ailleurs non soumis à un délai de rigueur. La longueur du délai était justifiée par le cabinet du ministre de la Justice par des considérations budgétaires. En effet, le traitement du (des) imam(s) d’une mosquée reconnue incombe à l’autorité fédérale. Néanmoins, le ministre de la Justice avait annoncé avoir obtenu les budgets nécessaires pour pouvoir donner un adonner un avis quant à 80 mosquées sur le territoire belge d’ici 2019.
Malgré l’absence de reconnaissance régionale, certaines mosquées bénéficient de subsides locaux. Certaines mosquées sont financées par l’étranger ou par leurs fidèles. De nombreuses mosquées non reconnues fonctionnent sous un statut d’asbl. Il y une dizaine d’années, j’alertais sur le phénomène spécifique : les imams des caves. Des chefs religieux autoproclamés se donnent comme mission de redonner aux jeunes en quête de repères une identité religieuse. Si certains pensent sincèrement lutter ainsi contre le chaos, beaucoup de ces prédicateurs témoignent d’une intolérance fondamentale en prêchant l’obscurantisme et le sexisme. D’où la multiplication de mosquées ayant peu de rapports avec l’humanisme musulman, avec les Lumières, avec ses traditions les plus libérales, multiplication qui se fait de manière insidieuse, anarchique et sans aucun contrôle. Au contraire des mosquées non reconnues, les mosquées reconnues sont soumises à une enquête des autorités belges et peuvent bénéficier de subsides.

Qui dit reconnaissance dit aussi contrôle. En ces temps de débats autour de l’extrémisme et la radicalisation, il faut être vigilant aux alliances contre nature avec certains pays dont le financement est un facteur de la montée de l’intégrisme dans le monde. Il convient de questionner le mode de financement des mosquées par des régimes qui ne respectent pas la Convention Européenne des Droits de l’Homme et distillent des prêches à l’opposé de nos valeurs démocratiques. Même si les voies qui mènent à la radicalisation sont nombreuses et se passent aussi à l’extérieur des mosquées, dans la rue, les réseaux sociaux, etc.
Suite aux attentats, le gouvernement fédéral a adopté un plan en 18 points. Il comprend entre autres, l’exclusion des prêcheurs de haine et le démantèlement des lieux de culte non reconnus qui appellent au djihad. Le contrôle des mosquées par la police locale se voit donc encouragé.

Enfin, il m’a été rapporté qu’un avant-projet d’ordonnance relatif à la modernisation de la législation cultuelle était en cours d’élaboration. Celui-ci devrait préciser les conditions de reconnaissance des établissements cultuels locaux, et prévoit des éléments analogues à ceux implémentés en Flandre. Vous faisiez également référence à la mise en place d’un système d’enregistrement » obligatoire (distinct de la « reconnaissance ») de tous les lieux de culte.

Monsieur le Ministre-Président peut-il me faire savoir :

  1. Quel est l’état actuel d’avancement des reconnaissances des mosquées à Bruxelles ? Combien sont reconnues ? Combien sont en attente de reconnaissance ? Certaines sont-elles recalées ? si oui, pourquoi ? Est-ton en retard ou en avance par rapport à la Région wallonne et flamande ?
  2. Quelles sont les concertations avec les communes ?
  3. Qu’en est-il de l’état d’avancement du projet d’ordonnance visant à réformer la législation relative aux cultes ? Le renforcement des conditions d’agrément est-il prévu dans la réforme des cultes à venir ? Disposez-vous d’informations concernant le calendrier de la réforme ?
  4.  Qu’en est-il de l’information auprès des mosquées ? Quelles sont les collaborations avec l’exécutif des musulmans de Belgique ?

L’aide aux associations actives en matière de soutien aux femmes en situation de mariages forcés

Parlement francophone
Interpellation à Mme Céline Frémault, ministre en charge des affaires sociales.
Concerne : L’aide aux associations actives en matière de soutien aux femmes en situation de mariages forcés -Le vendredi 9 juin 2017. La réponse est disponible ici.

Je reviens vers vous avec un sujet qui me tient particulièrement à cœur et sur lequel j’ai déjà eu l’occasion de vous interroger. Afin de procéder au suivi de terrain des politiques menées j’ai récemment rencontré plusieurs associations membres du Réseau Mariage et Migration actif  dans la lutte contre le phénomène des Mariages forcés et les violences liées à l’honneur ainsi que dans la  protection et le suivi des victimes contraintes au mariage. Il me paraissait intéressant de faire un état des lieux actualisé de leurs vécus sur le terrain, leurs difficultés et leurs revendications. Le Réseau Mariage et Migration est  réseau de réflexion et d’action qui lutte contre toutes les formes de mariages – forcés, précoces, arrangés, coutumiers, thérapeutiques – pouvant priver des hommes et des femmes d’une liberté essentielle : celle de choisir leur partenaire. C’est surtout un réseau concret d’accueil, d’accompagnement, de protection et de suivi des victimes. Le Réseau  a cherché à recadrer ses activités ces dernières années afin de se recentrer sur leurs missions de base.
Ceci étant, bien évidemment, les associations m’ont relayé un certain nombre de difficultés que je souhaiterais vous soumettre afin que le gouvernement puisse s’en saisir et/ou continuer son action en cette matière, d’une manière adéquate et ciblée au regard des besoins réels.
Pour rappel, l’incrimination des mariages forcés figure bien dans notre code pénal dans la loi du 25 avril 2007 en vertu de laquelle « il n’y a pas de mariage non plus lorsque celui-ci est contracté sans le libre consentement des deux époux et que le consentement d’au moins un des époux a été donné sous la violence ou la menace ». La loi du 2 juin 2013 a augmenté les peines incriminant les mariages forcés et simulés, et a également créé une incrimination nouvelle pour la cohabitation légale forcée et simulée.

Malgré l’incrimination pénale consacrée, cette problématique reste souvent difficile à appréhender et doit l’être avec toute la prudence nécessaire en raison du danger de stigmatisation, notamment. En effet, le recours aux mariages forcés s’explique davantage par des données culturelles plutôt que par des caractéristiques raciales, ethniques ou religieuses spécifiques.

Il apparait très clairement que le secteur associatif prenant en charge les victimes de mariages forcés se trouve régulièrement confronté à des difficultés de plusieurs ordres que je me permets de vous détailler succinctement.

1. L’hébergement d’urgence

Les structures existantes sont bien souvent destinées de prime abord à un public de victimes de violences familiales et intrafamiliales. Outre la pénurie de places d’accueil, les conditions d’accès à ces établissements leurs sont dès lors régulièrement refusé ou au minimum sont tributaires de négociations ou arrangements amiables incertains qui ne font qu’augmenter l’état de stress des personnes en situation de détresse.

Vu la pénurie de place dans les structures d’accueil d’urgence à Bruxelles et pour des raisons de sécurité, les associations sont souvent contraintes à de longs déplacements dans toute la Wallonie pour espérer y trouver une place d’accueil temporaire. Il arrive qu’après une prise de rendez-vous, la maison d’accueil rechigne à héberger la victime pour plusieurs raisons :

  • soit par manque de place ;
  • soit ce que la maison d’accueil a peur des représailles quand elle se rend compte que la victime est en danger ;
  • soit parce que la victime n’a pas porté plainte ; ce à quoi les associations répondent qu’il n’y en pas et qu’il n’y en aura pas ;
  • soit parce qu’après l’entretien, la structure d’accueil se rend compte que la victime ne se sentira pas bien dans leur centre ;
  • soit parce le phénomène des mariages forcés est minimisé et mal connu.

Une piste que le réseau utilise est celui des auberges de jeunesse.

Il est d’ailleurs très interpellant voire inacceptable que l’une des solutions à ce manque de places d’hébergement d’urgence soit l’hébergement aux domiciles privés de personnes bénévoles dont des membres du Réseau.  La mise en lien avec la police est systématique.

Une demande du secteur est la création d’une structure d’accueil spécifique avec adresse secrète. Pour rappel, en octobre 2010, j’ai déposé une proposition de résolution visant à créer des structures d’accueil spécifiques pour l’accompagnement des victimes de mariages forcés, contraints ou subis. Elle avait été rejetée car jugée prématurée par rapport au tempo et à la résolution votée précédemment. Le Ministre Kir proposait de laisser le plan se poursuivre, d’avoir un moment d’évaluation et d’attendre que le secteur puisse se positionner à ce sujet.

2. L’information et le soutien de première ligne

 a) Ligne téléphonique

Une ligne téléphonique est effective depuis plusieurs années. Ce dont nous pouvons nous féliciter. Toutefois, la prise en charge des permanences n’est possible que grâce à  la coordination entre quelques associations membres du Réseau qui se partagent les plages horaires et si cela a permis l’élargissement de la plage horaire, cela rend impossible l’ouverture de la ligne les week-ends, ce qui serait pourtant une avancée considérable. Il semblerait d’ailleurs que le vendredi soit un jour où on note une augmentation des appels téléphoniques.

Cette ligne téléphonique mène à un accompagnement concret. Le travail des associations ne se limite pas aux victimes majeures. Il leur arrive également de suivre des mineures pour les préparer au départ de la famille jusqu’à ce qu’elles soient majeures. Le constat est que ces cas traités par l’aide à la jeunesse mènent à une médiation qui ne marche pas. Concernant les mineures, ce travail se fait toujours en collaboration avec la police.

b) Distribution automatique des informations dans les communes

L’on constate que beaucoup de jeunes femmes n’ont pas accès ou connaissance des structures susceptibles de les aider et accompagner. L’un des moyens évoqués serait de fournir ses informations dans les paquets d’informations fournis aux nouveaux inscrits dans les communes.

c) Publication d’un folder général d’informations

La première édition fascicule « Temps des vacances » date de plusieurs années maintenant. Les associations souhaiteraient vivement pourvoir actualiser celui-ci. Cependant les moyens financiers sont insuffisants et la réédition pourrait bien être compromise. Or, les vacances scolaires approchant, nous savons qu’il s’agit d’une période critique en termes de mariages forcée. Et les campagnes de prévention et de sensibilisation sont dès lors plus qu’essentielles.

3. Procédures de suivi et liaisons entre les associations du Réseau et les maisons d’accueil :

Les associations du Réseau ont également fait état des difficultés à obtenir des informations de suivi des jeunes femmes après leur placement en maisons d’accueil. Or, en termes de sécurité et de suivi, ces informations sont parfois capitales afin de continuer à protéger la jeune femme. En effet, et nous en revenons au caractère inadéquat de certaines structures d’accueil, certaines jeunes femmes ont été retrouvées par leur mari ou leur famille suite à des manquements dans la transmission d’informations entre les structures d’aides.

Madame la ministre, au vu des revendications précises du secteur, mes questions sont les suivantes :

  1. Une réflexion est-elle en cours concernant la création d’un lieu, sur le territoire bruxellois, d’une adresse tenue secrète destiné à l’hébergement d’urgence des victimes de mariages forcés ?
  2. En matière d’hébergement, avez-vous des exemples de bonnes pratiques dans d’autres pays européens ?
  3. Les conditions d’accueil dans les structures d’aides peuvent-elle moins contraignantes de sorte que l’absence de PV ne soit pas un obstacle ? En effet, on leur demande souvent de justifier du dépôt de plainte pour pouvoir être prise en charge. Or, dans cette problématique délicate des mariages forcés, cette exigence est fréquemment rédhibitoire pour les victimes qui sont en état de détresse, de peur et de fuite et qui ne souhaitent pas porter plainte contre leurs familles.
  4. Quelles sont vos propositions de solutions afin d’aider le Réseau à communiquer plus massivement et à leur donner les moyens d’étendre leur offre d’aide téléphonique ?
  5. Concernant les fascicules d’information, avez-vous connaissance de l’impact de campagnes d’information ? De nouvelles campagnes de sensibilisation à la problématique des mariages forcés sont-elles prévues dans les prochaines semaines ou mois ?
  6. La COCOF ne pourrait-elle pas jouer un rôle plus actif dans la centralisation des données de suivi afin de coordonner plus efficacement les actions des structures d’accueil qui prennent successivement en charge une même victime ?

 

Vie Culturelle et inclusion des personnes en situation de handicap.

 Parlement francophone bruxellois
Interpellation de Mme Fatoumata SIDIBE, Députée bruxelloise DéFI, à Mme Fadila Laanan, Ministre-Présidente, chargée du Budget, de l’Enseignement, du Transport scolaire, de l’Accueil de l’Enfance, du Sport et de la Culture et Madame Cécile Frémault, chargée de la politique d’aide aux personnes handicapées.  La réponse est disponible ici.
Concerne : Vie Culturelle et inclusion des personnes en situation de handicap.  Notre parlement a voté un projet de décret portant intégration de la dimension du handicap dans les lignes politiques de la Commission communautaire française. Le « Handistreaming » peut être défini comme la prise en compte de la dimension du handicap, de la protection et de la promotion des personnes handicapées dans toutes les lignes politiques. Ce principe repose donc sur une approche préventive, transversale et systématique.
La Convention de l’Organisation internationale des Nations unies (ONU) relative aux droits des personnes handicapées a été signée le 13 décembre 2006. Elle évoque aussi le principe de l’inclusion et prévoit, dans son article 30, que « les États parties reconnaissent le droit des personnes handicapées de participer à la vie culturelle, sur la base de l’égalité avec les autres, et prennent toutes mesures appropriées pour faire en sorte qu’elles (…) aient accès aux lieux d’activités culturelles tels que les théâtres, les musées, les cinémas, les bibliothèques et les services touristiques et, dans la mesure du possible, aux monuments et sites importants pour la culture nationale ».
L’accès à la culture est un droit fondamental. En matière d’accessibilité des personnes en situation de handicap, il faut une approche globale, transversale, qui tienne compte des spécificités de chaque handicap.
En janvier 2016, vous nous partagiez les ambitions du gouvernement sur l’accessibilité à la culture des personnes handicapées en ces termes :
« Dès 2016, les arrêtés du gouvernement francophone bruxellois octroyant des subventions pour l’organisation d’événements culturels comprendront un article particulier qui recommandera que l’événement soit rendu accessible aux personnes en situation de handicap.
Les infrastructures et événements dépendant de la Commission communautaire française – comme les théâtres – renforceront l’accessibilité de leurs bâtiments pour permettre aux personnes en situation de handicap de participer aux activités présentées. Sur la base des avis rendus par les organisations agréées par la Commission communautaire française, un plan pluriannuel d’aménagements sera présenté au gouvernement en 2017. »
Mes questions sont les suivantes :

 Quel est le bilan des actions menées par la Commission communautaire française en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la vie culturelle bruxelloise ? Les organisations agrées ont-elles remis leurs avis ? Le plan pluriannuel d’aménagements est-il finalisé ?

 Au niveau de l’action sociale, comment les synergies nécessaires à l’inclusion de tous sont-elles mises en place entre les associations de terrain et les institutions culturelles pour les publics en situation de handicap ?
 Quels sont les projets réalisés en matière d’aménagement des programmes culturels dans le sens d’une adaptation aux déficiences des personnes concernées ? Quel bilan en termes de fréquentation ? Quel est le bilan des infrastructures aménagées en vue de faciliter l’accès des personnes handicapées aux espaces culturels.
 Quels sont les budgets alloués ?
 En ce qui concerne les infrastructures appartenant à la Commission communautaire française, quelles sont les asbl para-Commission communautaire française qui ne sont équipées pour l’accès des personnes porteuses d’un handicap ? 
 Quelles sont les synergies avec les collectivités locales ?
 Quid du bilan de la publication du guide Bruxelles pour tous ; guide touristique du voyageur à mobilité réduite ? 
 Quels sont les actions ciblées vers les enfants en situation de handicap ?
 L’été rime avec la période des festivals. Ces lieux doivent être accessibles pour tous. Qu’est-ce qui est prévu en termes d’information et d’adaptation des lieux de festival ?  Vous aviez annoncé que vous envisagez en Région bruxelloise, la création d’un label de type Access-i, ou tout simplement étendre celui-ci davantage sur le territoire bruxellois afin de se doter d’un référent reconnu par tous au niveau des critères d’accessibilité. Qu’en est-il ?
 Les opérateurs culturels sont-ils systématiquement sensibilisés à la problématique de l’accès de l’offre et de l’infrastructure culturelle ?
 Comment cette thématique est-elle prise en compte dans le Plan Culturel pour Bruxelles ?
 Quelle collaboration avec l’ensemble des ministres dans le cadre du « Handiplan » ?

Fatoumata SIDIBE

La nouvelle campagne de promotion à destination des propriétaires en vue de sensibiliser à la mise à location de leurs biens

Interpellation de Mme Fatoumata SIDIBE, Députée bruxelloise DéFI, à Mme Céline FREMAULT, Ministre, chargée du Logement, de l’Environnement, de l’Energie et de la Qualité de vie. La réponse est disponible ici.
Concerne :    La nouvelle campagne de promotion à destination des propriétaires en vue de sensibiliser à la mise à location de leurs biens
Madame la Ministre,
Les AIS représentent un acteur important dans la mise à disposition de logements de qualité à des prix abordables grace à l’aide de la Région de Bruxelles-Capitale. C’est une formule qui permet aux propriétaires de louer leurs biens sans risque et sans souci, tout en permettant l’accès au logement à un public aux revenus modestes (gestion locative paiement des loyers chaque mois que le bien soit occupé ou non; entretien du logement, couverture des éventuels dégâts locatifs; aide à la rénovation; avantages fiscaux, etc.). En contrepartie, les propriétaires doivent cependant accepter la définition d’un loyer inférieur au prix du marché.
Quelque 4500 propriétaires ont déjà mis une maison ou un appartement en location à Bruxelles, soit quelque 10% de plus qu’un an auparavant, selon la Fédération des Agences Immobilières Sociales de la Région-capitale (FEDAIS). Le secteur est en croissance et les profils des propriétaires se diversifient (privés, investisseurs privés, personnes morales comme personnes physiques). En date du 2 mai 2017, les AIS ont lancé une nouvelle campagne de promotion à destination des propriétaires de biens situés à Bruxelles. J’ai eu à l’occasion de l’entendre à la TV et à la radio mais sans doute a-t-elle été diffusée par d’autres moyens ? La campagne était censée durer tout le mois de mai.
C’est une belle initiative pour informer et sensibiliser les propriétaires aux avantages à mettre leur bien en location via les agences immobilières sociales. Il est donc important de donner aux propriétaires le maximum d’informations cohérentes et transparentes en vue de rassurer ceux qui hésitent à franchir le pas.
Certaines AIS proposent un bail principal, d’autres un mandat de gestion. Cependant, à moins de contacter les AIS individuellement, avec parfois le risque d’obtenir des informations disparates, il me revient qu’il est difficile pour le propriétaire de faire la distinction entre ces deux formules, d’autant plus qu’il n’est pas aisé pour le propriétaire d’obtenir un modèle de contrat type de bail ou de mandat de gestion. Dès lors, il est difficile pour le propriétaire d’avoir une information claire et précise. De manière générale, les différences de régime d’une AIS à l’autre rendent la compréhension difficile.
La situation du propriétaire bailleur est en effet différente selon qu’il signe un contrat type de bail ou de mandat de gestion avec l’AIS.
De ce que j’ai cru comprendre, et vous me reprendrez dans votre réponse, alors que la fin du contrat de bail met automatiquement fin au contrat de sous location conclut entre l’AIS et le locataire.

La fin du contrat de mandat de gestion n’entraine pas la fin du contrat de location signé entre l’AIS et le locataire. En effet, le propriétaire devra garder le locataire aux mêmes conditions de location mais ne pourra pas bénéficier des garanties de l’AIS.
Cela m’amène à mes questions :

  • Ne conviendrait-il pas d’expliciter clairement sur le site de la FEDAIS ce que recouvre la signature d’un mandat de gestion ou d’un bail principal ?

Les AIS affirment fonctionner sur le principe de non-concurrence. Certaines dispensent des informations par téléphone, d’autres proposent généralement de fixer rendez-vous pour une visite avant d’avancer sur base d’une proposition. En outre, beaucoup d’AIS rechigneraient à communiquer des informations par mail.
Comment dès lors fixer un rendez-vous sans avoir obtenu le maximum d’informations ?

  • Des initiatives sont-elles prévues afin d’harmoniser les procédures des AIS ?

Concernant la durée des baux, certaines AIS proposeraient uniquement un contrat de bail de 9 ans ferme. Certaines AIS proposent des contrats de 3, 6, 9 ans.

  • Quelles sont les raisons qui amènent à proposer l’un ou l’autre de ces types de contrat ?

Il me revient que le contrat de bail peut comporter une clause stipulant pour le propriétaire l’impossibilité de mettre fin au mandat et au bail à tout moment, comme le prévoit la législation des baux, pour occupation personnelle ou par un membre au premier degré de la famille.

  • Confirmez-vous cette information ?

Il me revient qu’il arrive qu’une AIS puisse refuser de renouveler le contrat de bail d’un locataire.

  • Pourriez-vous me dire si ces cas sont nombreux ? Si oui, pour quels motifs ? Qu’advient-il du locataire ?

Certaines AIS permettent l’inscription directe. D’autres AIS n’inscrivent que les candidats locataires qui reçoivent un accompagnement social des services partenaires.

  • Pourriez-vous me lister les AIS où l’inscription est directe ?
  • En 2017, quels sont les plafonds indexés utilisés pour les loyers selon le nombre de chambres et le type de bâtiments, selon que les revenus de l’occupant excèdent ou pas le seuil d’admission du logement social ? Pourriez-vous me communiquer la grille ad hoc ?

Je vous remercie d’avance pour vos réponses.